Yves Fargues, président du CNR : "nous allons lancer une campagne de dons pour réunir 300 k€ "

Yves Fargues, président du Comité national routier (CNR), revient sur les difficultés financières rencontrées par l'organisme ces dernières années et évoque les recours pour remédier à cette situation.

L’Officiel des Transporteurs : Le Comité national routier (CNR) tangue financièrement. Quelle est sa situation exactement ?

Yves Fargues : Le CNR reste pour l’instant sous-financé. Par rapport à 2009, année où a été décidé son financement structurel, la subvention qui nous est allouée a baissé de 20 %. L’an dernier, elle est passée de 1,4 M€ à 1,3 M€. Ce trou dans notre budget est ennuyeux à deux titres : notre site Web (peu compatible avec les smartphones) est arrivé à un stade où il nécessite un véritable lifting, ce qui représente un coût non négligeable ; et, par ailleurs, l’abaissement de nos ressources se traduit par une diminution du nombre des études que nous publions. Dans ce domaine, nous sommes contraints de rogner sur les études européennes, pourtant appréciées par les transporteurs et les pouvoirs publics. Quand on n’a pas assez d’argent, on coupe dans les budgets, forcément.

L'O.T : Quels sont, par conséquent, vos recours pour remédier à cette situation ?

Y. F. : Depuis 2 ans, avec le conseil d’administration, nous n’avons eu de cesse d’examiner toutes les possibilités de financement supplémentaires. Trois scénarios s’offraient à nous : rendre payante la consultation du site ; organiser un système de dons pour le compte de notre organisme ; et, enfin, reverser au CNR un prélèvement sur tous les achats de véhicules neufs.

Nous avons écarté la première solution. En tant qu’établissement public reconnu d’intérêt général, nous ne pouvons en effet monétariser la consultation de notre site pour la raison que les études publiées sont financées par des deniers publics. Concernant la deuxième hypothèse, nous avons pu obtenir de Bercy la possibilité d’ouvrir un droit à 60 % de déduction fiscale à tout don individuel établi à notre profit.

L'O.T : Reste donc la troisième solution...

Y.F. :  C’est celle vers laquelle va notre préférence ainsi que celle des organisations professionnelles. L’idée consiste donc à prélever une sorte de taxe (6 à 7 €) à l’occasion de l’immatriculation de tout nouveau véhicule. Selon nos calculs, cette solution nous permettrait d’enregistrer un apport de 500 - 600 k€, une somme qui nous permettrait de combler notre trou, financer nos études et moderniser notre site internet. Nous avons, à cet effet, tenté de faire déposer à 3 reprises un amendement au Sénat et à l’Assemblée nationale. Nous avions réussi à le faire approuver par quelques députés et sénateurs, mais Bercy s’est opposé au dépôt de cet amendement malgré le soutien d’Alain Vidalies, le secrétaire d’État aux Transports. Nous ne renonçons pas à tenter de nouveau (plus tard) de faire introduire cet amendement.

Il ne nous reste plus, par conséquent, que la solution du don. Nous allons lancer une campagne en direction de la profession afin de réunir cette enveloppe de 300 k€ qui nous est nécessaire.

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