La pression va s’intensifier encore un peu plus sur les VUL et camions à motorisation diesel, notamment sur les émissions polluantes mesurées en sortie du pot d’échappement. Deux arrêtés successifs, publiés au Journal Officiel, viennent en effet renforcer les contrôles techniques des véhicules diesel, avec une application au 1er janvier 2019. L’accent sera mis sur le contrôle de l'opacité des fumées.
Traque aux fumées noires
La traque aux fumées noires est ainsi privilégiée à celle des NOx (oxydes d'azote), plus complexe à mettre en œuvre. Le premier arrêté, publié au JO le 17 janvier, modifie l'arrêté du 27 juillet 2004 relatif au contrôle technique des poids lourds de plus de 3,5 t. Cet arrêté généralise le contrôle de l’opacité des fumées pour tous les camions diesel.
Selon notre confrère l’Argus, la part des véhicules envoyés en contre-visite pourrait passer à 15 %, contre 1 % actuellement.
Le nouvel arrêté oblige également à indiquer sur le procès-verbal les anomalies signalées par les systèmes embarqués de contrôle des émissions polluantes (systèmes OBD), dès lors qu'elles concernent le dispositif antipollution du véhicule et ses niveaux d'émissions.
Les véhicules légers
Publié trois jours plus tard, l’arrêté du 20 janvier concerne cette fois-ci tous les véhicules légers diesels (moins de 3,5 t) qui devront subir les mêmes contrôles d’opacité, avec un signalement similaire des anomalies.
L’arrêté ajoute également que les véhicules essence de moins de 3,5 t devront subir un test destiné à collecter leurs niveaux individuels d'émission de monoxyde de carbone, de dioxyde de carbone, d'oxygène et d'hydrocarbures imbrûlés, en vue de déterminer à terme une traduction de l'état thermodynamique du moteur.