Transports Arrestat : "Le moral est bon, mais comment faire sans chauffeurs supplémentaires ?"

"L’activité se montre soutenue depuis le début de l’année. Ce qui est assez rare dans notre spécialité, en période d’hiver, car nous travaillons beaucoup avec le secteur du bâtiment. Nous avons, dans le même temps, décroché de nouveaux clients qui nous ont permis de gonfler nos volumes à cette période de l’année.

Une vraie reprise dans le bâtiment

Le secteur du bâtiment est porté par un réel courant de reprise. On commence à retrouver le niveau des volumes qu’on avait perdus depuis 5-6 ans. Notre société était jusqu’à présent positionnée sur le second œuvre, et nous venons de passer sur le gros œuvre, activité plutôt étalée sur toute l’année. Sur le plan tarifaire, la situation reste toutefois tendue. Nous essayons, en conséquence, de faire valoir notre savoir-faire. Certains clients sont dans l’attente de services, d’autres se montrent moins demandeurs : la situation est contrastée.

Reprendre son bâton de pèlerin

Comme nombre de nos confrères, nous subissons de plein fouet la pénurie de chauffeurs. Chez nous, il y a des départs à la retraite et nous peinons à recruter pour les remplacer. Je reconnais que l’opération de recrutement montée par des transporteurs toulousains (le GPTR, Ndlr) va dans le sens de l’histoire. C’est une très bonne idée, qui, au travers des interventions qui sont faites dans les lycées, sensibilise les jeunes sur les métiers du transport.

En clair, le moral est bon, mais comment faire sans chauffeurs supplémentaires ? Il va falloir reprendre son bâton de pèlerin pour former de nouveaux conducteurs. Notre société est également présente dans le transport de matériaux, bungalows, la machine-outil, des éléments de forage, en clair tout ce qui est manutentionnable. Nous travaillons essentiellement avec des camions-grue. Y compris dans ces secteurs, on perçoit une reprise d’activité."