L’impact carburant aura pesé sur les ventes de STEF. Le groupe de transport frigorifique annonce pour 2016 un chiffre d’affaires (global) 2016 en retrait de 0,1 %, à 2,824 Md€. Une performance à imputer à la clause gazole (sur fond de baisse des prix du carburant), qui aura mécaniquement fait infléchir le volume global de 17,6 M€, selon les chiffres communiqués par Jean-Pierre Sancier et Stanislas Lemor, respectivement Dg et Dg délégué aux Finances et à l’administration.
Progression des marges
En données corrigées de l’impact gazole, le chiffre d’affaires de l’exercice 2016 s’inscrit dans une progression de 2,9 %. Toujours sur l’ensemble du périmètre du groupe, le compte de résultat simplifié laisse apparaître une progression des marges. Le résultat opérationnel de STEF est passé de 59,4 M€ à 60,5 M€ entre 2005 et 2006 ; l’EBIT de 110,1 M€ à 123,3 M€ (+ 12 %) ; le résultat net (part du groupe) de 75,2 M€ à 87,1 M€ (+ 11,8 %) et l’EBITDA de 217,2 M€ à 230,8 M€ (+ 6,2 %).
STEF annonce avoir évolué en 2016 dans un environnement marqué par "une croissance modérée de la consommation alimentaire en zone Euro". Les Pays-Bas (+ 3,7 % pour la production), la Belgique (2,4 %) et l’Espagne (2,2 %) ont figuré parmi les meilleurs élèves de l’exercice. Les bons résultats de 2016 intègrent d’autres facteurs, "périphériques".
Une avalanche de bonnes nouvelles
On peut citer le CICE (Crédit d’impôt pour l’emploi et la compétitivité), qui a rapporté 18,7 M€ au groupe parisien et la fiscalité des entreprises. "Nous avons gagné 2 points de taux d’impôt : il se monte à 22,3 % sur le groupe. En 2016, nous avons eu droit à une avalanche de bonnes nouvelles, avec des baisses d’impôts. Cette tendance devrait se poursuivre", déclare Stanislas Lemor.
La dette du groupe est passée de 535 M€, en 2015, à 519 M€ en 2016. Les capitaux propres de 494 M€ à 559 M€. "Le groupe détient environ 900 000 actions en propre", indique le Dg délégué. L’enveloppe d’investissement (hors cession d’actifs), sur le dernier exercice, s’est élevée à 154,8 M€ contre 143,1 M€. "L’immobilier représente 80 % de ces investissements ", précise Stanislas Lemor.
Nouvelle plateforme à Rennes
Le groupe annonce détenir 100 % de ses filiales, à l’exception de La Méridionale (sa compagnie maritime) et d’une filiale italienne. Il exploite un réseau de 225 sites en Europe (219 en 2015). En France, STEF s’est doté récemment d’une nouvelle plateforme (8 200 m2 de quais) à Rennes, sur un terrain de 4,4 ha, en remplacement du site de Chantepie (35). Ce site bitempérature (frais et surgelés) a nécessité un investissement de 10,5 M€ et dispose d’un potentiel d’expéditions de 300 000 t/an.
"En termes de perspectives pour 2017, nous n’envisageons pas de changement majeur de notre environnement. Nous allons continuer à former nos jeunes managers. Nous avons prévu une opération de croissance externe dans la péninsule Ibérique", indique Jean-Pierre Sancier. À noter que, concernant l’évaluation des préjudices subis dans le cadre du cartel des constructeurs, le groupe STEF entend demander des réparations. "Il faudra bien un délai de 2 à 3 ans pour mettre en place la stratégie", confie Stanislas Lemor.