Premiers bugs pour l’écotaxe espagnole

La mise en place de l'écotaxe dans le pays basque espagnol connaît quelques ratés.

Crédit photo Adobe Stock
Les portiques installés sur la Nationale-1 au Pays Basque espagnol ont parfois la berlue et taxent indûment les petits utilitaires et les autocars. Les fédérations de transporteurs recommandent de bien vérifier ses factures. L’exploitant du système indique s’être saisi du problème, qu’il minimise.

En inaugurant début janvier la première écotaxe d’Espagne sur la Nationale-1, appelée AT, la province basque du Guipuzcoa a mécontenté les provinces voisines, tout comme bon nombre de transporteurs. Ces derniers dénonçaient une mesure inique, considérant qu’ils contribuaient déjà très largement au financement des infrastructures routières, via les droits d'accises sur le carburant. Les dernières révélations faites par Bidegi, l’exploitant du système AT, apportent cependant de l’eau au moulin de ces détracteurs.

"Plus d’un mois après son entrée en vigueur, le système AT comporte de nombreuses erreurs de fonctionnement", dénonce ainsi la Fedanismer, principale organisation patronale des transporteurs espagnols.

Les portiques voient flou

L’organisation signale une taxation indue de véhicules circulant sur la N-1, via leur badge de télépéage Via-T. Des camionnettes de moins de 3,5t, ainsi que des autocars ont été prélevé, alors que ces deux catégories de véhicules ne sont pas soumises à l’écotaxe. De même, le système de contrôle n’arrive pas opérer le distingo entre des camions de plus ou moins 12t, qui ne payent pas le même tarif. Les portiques classent en effet les véhicules en associant la lecture des plaques d’immatriculation avec un repérage visuel de leur taille, ce qui peut expliquer ces confusions.

Consciente de ces possibles erreurs, Bidegi propose aux catégories de véhicules non sujettes à la taxe AT de s’enregistrer sur son site, afin d’éviter ces mésaventures. Pour sa part, la Fedanismer recommande à tous les transporteurs de vérifier leurs factures pour pointer d’éventuelles erreurs. Localement, le syndicat de transporteurs basques Hiru presse le Conseil provincial de suspende son écotaxe, "le temps de s’assurer que le système de collecte fonctionne de manière correcte".

Six employés scrutent les erreurs

Le département des infrastructures de la province a reconnu une vingtaine de problèmes de facturation, ce qui peut paraître faible comparé aux 32 000 véhicules qui empruntent cet axe de circulation quotidiennement. Néanmoins, le Conseil provincial indique avoir recruté du personnel supplémentaire pour aider à détecter les cas litigieux et rembourser les sommes indûment prélevées.

Sur les 25 employés qui travaillent pour la taxe AT, 6 seraient affectées à cette tâche. Une fois le système corrigé, ils ne seront plus que 4, avec une continuité de présence assurée 24h sur 24.

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