Ouibus devient transporteur de colis

Ouibus, filiale de la SNCF s’est associée à la start-up française Cocolis pour proposer à ses voyageurs de transporter des colis pour le compte de tiers.

Crédit photo Ouibus
En s’associant avec la start-up de co-voiturage de colis Cocolis, Ouibus se positionne de fait comme un nouvel acteur du transport de colis express. Ce qui suscite l’ire de la profession.

Ouibus va-t-elle devoir passer sa capacité de transport de marchandises en plus de celle de voyageurs ? Depuis le début du mois d’avril, la filiale de la SNCF s’est associée à la start-up française Cocolis pour proposer à ses voyageurs de transporter des colis pour le compte de tiers.

Les utilisateurs du bus peuvent ainsi gagner 5 € en emportant dans leurs bagages un trousseau de clés entre Bordeaux et Toulouse, 9 € pour un chargeur d’ordinateur entre Paris et Lyon ou encore 25 € pour une guitare entre Londres et Paris, indique l’entreprise de SLO (services librement organisés). "En plus de cette participation à leurs frais de voyage, les voyageurs se voient également offrir un bon d’achat de 5 € pour leur prochain trajet Ouibus. Avec plus de 300 destinations européennes et plus de 4 millions de voyages effectués chaque année, Ouibus représente un immense réseau potentiel pour les colis à envoyer", indique Ouibus.

Du co-voiturage de colis

En se rendant sur cocolis.fr, les voyageurs Ouibus peuvent trouver des objets à acheminer et être mis en contact avec leur expéditeur. Lancée en 2015, Cocolis a démocratisé le principe du co-voiturage de colis en France, principalement avec des véhicules individuels jusqu’à ce partenariat inédit. La plate-forme comptabilise désormais 70 000 utilisateurs et leur propose une assurance MAIF sur tous les biens acheminés, jusqu'à 2 000 € et sans frais supplémentaires.

"Exercice illégal de la profession"

Loin de s’extasier devant ce nouveau service apporté aux particuliers, les fédérations de transporteurs ont tout de suite réagi. "Oh le joli montage d’exercice illégal de la profession de transporteur de marchandises !", a tweeté Florence Berthelot, déléguée générale de la FNTR.

Pour sa part Aline Mesples, présidente de l’OTRE, fait régulièrement part du même grief depuis plusieurs mois. Les voyageurs Ouibus ont le droit d’emporter deux bagages en soute, ce qui ne rentre pas en concurrence avec le transport de marchandises classique mais apparaît comme une nouvelle menace pour le transport express de petit colis.

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