Ordonnances Macron : les syndicats du transport appellent à de nouvelles mobilisations

Les 18 et 25 septembre sont les dates retenues par l'ensemble des syndicats du transport pour se mobiliser contre la réforme du code du travail.

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Après un premier tour de chauffe le 12 septembre, les fédérations CGT et FO du transport et de la logistique appellent de nouveau à la mobilisation le 25 septembre contre les ordonnances Macron. La CFDT et la CFTC vont de leur côté monter au créneau le 18 septembre.

"Au lendemain de la première journée de manifestation le 12 septembre, le gouvernement fait la sourde oreille. Nous irons jusqu’au bout tant que toutes les ordonnances ne seront pas retirées", promet Jérôme Vérité, secrétaire général de CGT Transports. La Fédération a donc décidé de poursuivre son action aux côtés de FO Transports et logistique.

Les deux syndicats ont appelé à un mouvement de grève reconductible à compter du 25 septembre, "pour l’abrogation de la loi El Khomri et contre les ordonnances Macron qui flexibilisent et précarisent au maximum les salariés", indique un communiqué de FO. "Nous nous doutions que 24 heures ne suffiraient pas et considérons que deux actions successives sont plutôt positives", confie Jérôme Vérité.

La CFDT et la CFTC à leur tour mobilisées

Les branches transports de la CFDT et de la CFTC ont également décidé de sortir du bois, en appelant à la mobilisation le 18 septembre. À Paris, rendez-vous est fixé devant le ministère du Travail, où les deux syndicats espèrent être reçus. Mais l'action concerne l'ensemble du territoire. "Ce n'est pas un mouvement reconductible. Mais nous appelons à des actions partout dans les régions. Le but n'est pas de faire des blocages, mais d'être visibles et de sensibiliser les gens aux conséquences des ordonnances", a souligné Patrick Blaise, secrétaire général de CFDT Route, lors d'une conférence de presse à Paris le 15 septembre. "Il faut tenir compte du tissu économique particulier dans le secteur des transports, composé de beaucoup de TPE et PME", renchérit son homologue de la CFTC, Thierry Douine.

 Dans un communiqué commun, la CFDT et la CFTC qualifient les ordonnances Macron de "typhon social".  "Couverts a minima par une convention collective obsolète, les salariés du transport routier vont être privés de code du travail, dernier rempart social qui leur permettait encore de faire valoir leurs droits", estiment les syndicats.  Ils s'inquiètent notamment du futur périmètre d'appréciation des difficultés économiques, des conditions de négociation dans les entreprises de moins de 50 salariés, et du fonctionnement global des instances représentatives du personnel. La disparition du CHSCT, notamment, est perçue comme un très mauvais signal pour le secteur du transport et de la logistique.

L'analyse de la CFDT et de la CFTC sur les ordonnances Macron se révèle finalement assez proche de celle de la CGT et FO. "Le mouvement du 18 septembre sera un bon tremplin et nous encourageons nos équipes, si elles le peuvent, à y participer", indique d'ailleurs Jérôme Vérité.

Les organisations patronales déplorent le mouvement

Réagissant à ces annonces, les organisations patronales TLF et FNTR ont en revanche conjointement déploré "que le secteur des transports routiers soit visé par ces mouvements, alors qu'en parallèle les négociations sur des points importants pour la profession (classifications, formation professionnelle) avancent positivement et se déroulent dans la plus grande sérénité."

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