Marché du poids lourd en France : la meilleure année après 2008

Thierry Archambault, président-délégué de la CSIAM, présente le bilan positif de l’année 2017 pour les VI de plus de 5 t.

Crédit photo CSIAM
Le marché des camions de 5 t et plus a dépassé les 50 000 unités en 2017, soit le niveau qui prévalait avant la crise de 2008. Les secteurs de la construction et du BTP ont le vent en poupe, mais le TRM profite également d’une conjoncture plus favorable, d’autant que la pénurie de chauffeurs rend les clients plus conciliants.

L’ambiance était au beau fixe lors du bilan annuel dressé par la Chambre Syndicale Internationale de l’Automobile et du Motocycle (CSIAM) pour le marché des camions de plus de 5 t. De fait, en 2017, les immatriculations des véhicules industriels neufs ont progressé de 7 % pour atteindre 50 428 unités, soit bien mieux que les prévisions qui tablaient sur 48 000 véhicules.  En 2016, le marché avait déjà progressé de 13 %, avec 47 000 immatriculations. "Il s’agit de la meilleure année qu’on ait connu après 2008, année de tous les records avec 57 360 unités. Pendant près de dix ans, le marché s’est trainé sous 42-43 000 unités et il rejoint maintenant un niveau que l’on qualifie d’élevé alors qu’il paraissait normal avant la crise", observe Thierry Archambault, président-délégué de la CSIAM.

Les clients sensibilisés à la pénurie de chauffeurs

Lors de l’année écoulée, le marché des VI de plus de 5 tonnes s’est établi exactement à 50 428 immatriculations contre 47 132 en 2016 (+ 7 %). Le segment des porteurs augmente de 13 % (22 788 unités). Cette hausse fait suite à celle enregistrée en 2016 (+ 21 %). "Ce segment rattrape une part de marché perdue il y a 2-3 ans", souligne Thierry Archambault.

Le marché des tracteurs confirme également sa croissance avec 27 639 unités (+ 2.8 %) après une année 2016 également positive (+ 7,8 %). Il reste le segment majeur, avec près de 55 % de part de marché total. Cette bonne santé s’explique pour partie par les projets de construction liés au Grand Paris, son influence se faisant ressentir "bien au-delà de la région parisienne", ont fait remonter les constructeurs. Mais le BTP n’est pas le seul secteur à profiter d’un vent favorable. Le transport routier de marchandises ressort la tête de l’eau. "Lors du dernier salon Solutrans, j’ai rarement vu un tel vent d’optimisme chez les transporteurs. Ils arrivent à passer des augmentations de prix, notamment parce que leurs clients ont compris que le secteur fait face à une pénurie de chauffeurs : il faut mettre le prix si l’on souhaite que ses transporteurs continuent à rouler", souligne Jean-Marc Diss, directeur général de Mercedes-Benz Trucks France et président de la Branche VI de la CSIAM.

Pour 2018, la filière prévoit un marché encore en croissance pour les VI, en particulier sur le segment des porteurs, porté par les secteurs de la construction, du BTP et de la distribution de manière plus générale.

Un marché très resserré derrière Renault Trucks et Mercedes

Côté constructeurs, Renault Trucks occupe toujours la première place sur le podium des VI de plus de 5 tonnes avec 27,7 % de parts de marché. Le constructeur au losange gagne un point par rapport à l’an passé et met fin à plusieurs années consécutives de baisse.

Mercedes occupe la seconde place avec 14,9 % de part de marché.  Derrière le duo de tête, un autre duo joue de la calandre : Volvo Trucks, avec 12,5 %, double de peu DAF avec 12,1 %. Les trois derniers constructeurs restent tous au dessus de 10 % du marché : Scania à 10,9 %, Iveco à 10,7 % et MAN à 10 % (données CSIAM).

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