Première en France, le nouveau dispositif de circulation dans Lyon et Villeurbanne en cas de pic de pollution articule l’organisation de la circulation alternée avec les vignettes Crit’Air. Lancées par la ministre de l’Environnement, Séglène Royal, ces vignettes classent tous les véhicules selon leur niveau d’émission, déterminé par la date de mise en circulation. Elles sont vendues 4,18 € port compris sur le site web dédié au "certificat qualité de l'air", qui permet aussi de faire des simulations.
Elles visent à faciliter la mise en place par les communes, par exemple de zones à circulation restreinte (ce qui est annoncé à Lyon pour 2017). Mais le Préfet du Rhône a décidé de s’appuyer lui aussi sur cette classification pour déterminer qui peut rouler ou pas en cas de pic de pollution. Objectifs : faciliter les contrôles et "faire de la pédagogie".
Deux niveaux d'alerte
Cela induit deux niveaux d’alerte, au lieu d’un seul auparavant, qui était déclenché lorsque les concentrations de PM10 notamment (le dioxyde d’azote et l’ozone sont également pris en compte) dépassaient 80 mg/m3 pendant 4 jours.
- Le premier niveau, appelé D2, sera déclenché dès que le niveau de 50 mg/m3 est constaté deux jours de suite. Ces jours-là, les véhicules ayant la vignette Crit’Air 1, 2 ou 3 (les moins polluants) devront observer l’alternat pair et impair. En revanche, ceux classés 4 et 5 (les poids lourds Euro III et IV, soit 53 % du parc selon les chiffres du ministère) seront totalement interdits de circulation.
- Si le seuil de 80 mg/m3 est dépassé pendant 4 jours, le préfet déclenchera le niveau D3, excluant aussi de la circulation dans Lyon et Villeurbanne les classés 3 (les Euro V diesel et Euro III et IV essence, soit 28 % des poids lourds).
