Les transporteurs et chargeurs espagnols ne sont pas parvenus à s’entendre sur le 44 t. Réunis le 11 décembre dernier, les syndicats professionnels des deux bords se sont séparés sans pouvoir acter le passage du 40 au 44 t. "La situation actuelle du marché ne permet pas aux transporteurs de répondre favorablement à toute demande visant à augmenter le tonnage des camions", indique dans un communiqué la Fenadismer, la principale fédération de transport espagnole.
1,2 Md€ d'économies potentielles
Depuis deux ans, les différents représentants des transporteurs, réunis au sein du Comité national pour le transport routier, mènent des discussions avec les fédérations de chargeurs (AECOC, AEUTRANSMER et Transprime) afin d’améliorer le transport routier dans la péninsule Ibérique.
Certaines mesures ont permis de progresser, notamment sur la fiscalité ou des réglementations sectorielles, toutefois, la principale pierre d'achoppement reste le passage du tonnage maximal à 44 tonnes. Les chargeurs espagnols estiment que cette mesure permettrait de faire économiser 1,2 milliard d’euros au secteur, mais les transporteurs regrettent que cette proposition ne soit assortie d’aucun avantage en leur faveur.
Établir un comité de suivi
"L’état actuel du marché du transport ne semble pas être le plus approprié pour soutenir les revendications des chargeurs. Nous n’avons pas constaté qu'il y ait eu une légère amélioration des conditions du marché du transport, même au cours des deux années de négociations menées entre les deux parties", analyse le Comité national pour le transport routier. Ce dernier considère qu’il faut au préalable établir un comité de suivi afin de vérifier l'amélioration effective du marché et les efforts fournis par les chargeurs avant de procéder à toute modification du tonnage.
Selon le dernier point réalisé par le ministère des Travaux publics espagnol pour son Observatoires des coûts du transport, l’activité s’est accélérée au troisième trimestre dans le TRM, mais avec des prix orientés à la baisse.