Dans l’étude qu’il vient de publier, le commissariat général au développement durable constate une montée en puissance du transport léger de 1995 à 2013. En effet, en 18 ans, cette branche du transport a vu sa flotte grossir et la structure de ses établissements se diversifier.
Une flotte en augmentation
Le parc de camionnettes utilisé dans la messagerie et transport routier est passé de 45 000 à 64 000 unités en 18 ans. "Cet accroissement a touché toutes les composantes du secteur, y compris le fret interurbain où la proportion au regard de l’ensemble des véhicules demeure faible (13 %) mais a doublé depuis 1995. Le nombre de camions et tracteurs routiers a quant à lui diminué de 6 % dans le transport routier de fret. Il a encore plus fortement baissé dans le secteur de la messagerie où la part des camions et tracteurs routiers a perdu plus de 30 points, passant de 77 % à 46 %. Dans le même temps, la capacité des poids lourds a crû", précise l'étude.
Sur l’ensemble des camionnettes recensées en 2013 dans la messagerie, 57 % sont utilisées uniquement par des entreprises n’ayant pas de poids lourd, une proportion en augmentation puisqu’elle était de 44 % en 1995.
Trois types d’entreprises
L’étude recense trois catégories d’établissements :
- ceux exerçant dans le transport lourd ne possédant que des camions ou des tracteurs routiers, qui réalisaient un chiffre d’affaires cumulé de 9 milliards d’euros (Md€) et employaient 65 000 salariés en 2013 ;
- ceux spécialisés dans le transport léger dont le chiffre d’affaires représentait 7 Md€ et employaient 54 000 salariés ;
- ceux "sévissant" dans le transport mixte qui affichaient un chiffre d’affaires de 32 Md€ et s’appuyaient sur 247 000 salariés.
Plutôt dans les grands pôles
Les entreprises de transport léger sont principalement situées dans les grandes aires urbaines où elles utilisent 80 % des camionnettes du secteur. En effet, plus de 72 % des camionnettes du transport léger de messagerie sont utilisées par des entreprises dont le siège est dans un grand pôle, 14 % dans la couronne d’un grand pôle et 5 % dans une commune multipolarisée des grandes aires urbaines. Géographiquement, les deux grands pôles de concentration sont l’aire urbaine de Lyon et celle de Paris.