La CGT Transports s’oppose à Bruxelles

Une hypothèse porte sur la modification profonde des repos hebdomadaires, avec un calcul sur 4 semaines, qui déboucherait sur une diminution, dénonce Jérôme Vérité, secrétaire général de la CGT Transports.

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Action syndicale. La branche transport de la CGT s’insurge contre les modifications de la réglementation sociale envisagées par la Commission européenne. Et s’inquiète pour le CFA. 

La CGT Transports appelle à une journée d’action, le 18 avril, quelques jours avant la mobilisation organisée par l’ETF (Fédération européenne des transports), le 26 avril à Bruxelles, à laquelle elle s’associe.

"Cette journée nationale ne s’inscrit pas uniquement dans le contexte de l’élection présidentielle, indique Jérôme Vérité, secrétaire général de la CGT Transports. Elle correspond aussi à un agenda social qui voit une multiplication de conflits dans l’ensemble du secteur des transports."

Dans le transport routier de marchandises, ce processus revendicatif est suscité par les réflexions menées par la Commission européenne sur le paquet routier et donc la réglementation sociale européenne. Lesquelles sont qualifiées "d’attaques sans précédent".

Des mesures qui iraient "à l’encontre du but recherché"

Une hypothèse porte sur la modification profonde des repos hebdomadaires, avec un calcul sur 4 semaines, qui déboucherait sur une diminution, dénonce Jérôme Vérité. La CGT rejette aussi l’idée de "sortir" les conducteurs indépendants de la directive européenne sur le temps de travail. Des mesures qui, selon elle, iraient à l’encontre du but recherché lorsque l’Europe pointe du doigt le dumping social.

"Le TRM a besoin d’être davantage encadré et surtout pas déréglementé ou rendu plus flexible", plaide le syndicat, qui a adressé un courrier aux candidats à l’élection présidentielle afin qu’ils s’engagent à combattre ces projets européens.

"Rapport de forces"

Autre sujet crucial : l’avenir du congé de fin d’activité, malgré les engagements de l’État. "Nous sommes relativement satisfaits du maintien du dispositif jusqu’en 2020 mais des inquiétudes subsistent quant à l’attitude du prochain gouvernement. En 2019, la négociation avec la partie patronale risque d’être très compliquée. Il faudra réunir les conditions d’un rapport de forces. En outre, de quoi sera fait l’après 2020 ?", interroge Jérôme Vérité. Lequel analyse le texte d’engagement gouvernemental comme une reconnaissance que "le CFA n’est pas l’alpha et l’omega de la pénibilité". D’où la possibilité de s’y référer, relève-t-il, pour défendre le départ anticipé comme réponse à la pénibilité.

Parmi ses autres griefs, la CGT Transports pointe le manque de réactivité du législateur face au développement de l’économie de plateforme : "L’État accompagne et structure au lieu de combattre". Au chapitre de la responsabilisation des donneurs d’ordres, elle se dit en attente de poursuites judiciaires car "les signes politiques doivent laisser place aux décisions concrètes".

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