Grenoble veut des transports de marchandises propres en 2025

En 2020, l'interdiction portera sur les pastilles "4" (Euro 4, soit 8 à 18 % des véhicules), et s’étendra aux "3" en 2022 (Euro 5, entre 19 et 27 %) pour finalement concerner les derniers diesel en 2025 avec la pastille "2" qui concerne tous les Euro 6 (entre 30 et 44 % des véhicules).

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La cuvette grenobloise va progressivement éliminer des véhicules de transport de marchandises les plus polluants d’ici 2025, en commençant par bannir les Euro 3 en 2019. Les entreprises de transport vont bénéficier de mesures d’accompagnement.

Sujettes à des pics de pollution récurrents, la ville de Grenoble et neuf autres communes limitrophes ont décidé de bannir les véhicules diesels de marchandises d'ici 2025. Coupable tout trouvé, le TRM émet en effet 36 % des particules fines (PM10) et 47 % des oxydes d'azote (NOx) de l'ensemble des polluants liés au trafic routier dans la métropole. "Cette réglementation aura un effet sur les trois quarts des émissions du territoire métropolitain", estime la Métropole. Les dix communes engagées - dont les trois plus grosses : Grenoble, Saint-Martin-d'Hères et Echirolles – représentent 65 % des 450 000 habitants de la métropole Grenoble Alpes.  

Les Euros 5 seront interdits dans quatre ans

L’agglomération grenobloise avait été l’une des premières en France, avec Paris, à mettre en place l’an dernier une zone "basses émissions" dans le centre-ville. Le système de vignettes Crit'Air, en cas de pic de pollution, fonctionne également depuis fin 2016 et va servir de base de référence aux interdictions. Ainsi, en 2019, les poids lourds et utilitaires de pastille "5" (Euro 3) seront interdits de circulation, soit entre 3 et 7 % de véhicules à renouveler, selon une estimation réalisée avec les entreprises.

En 2020, l'interdiction portera sur les pastilles "4" (Euro 4, soit 8 à 18 % des véhicules), et s’étendra aux "3" en 2022 (Euro 5, entre 19 et 27 %) pour finalement concerner les derniers diesel en 2025 avec la pastille "2" qui concerne tous les Euro 6 (entre 30 et 44 % des véhicules). Dès lors, seuls les camions et VUL équipés de moteurs GNV et hybrides (pastille "1") ou électriques et hydrogène (pastille verte) auront la possibilité de rouler.

Centre de distribution urbaine et aides à l’équipement

Pour faciliter les livraisons du dernier kilomètre en véhicules propres, un premier centre de distribution urbaine – où sont réceptionnées les marchandises de plusieurs transporteurs pour les regrouper par destinataires – a été créé en février 2016 au MIN de Grenoble pour fournir en denrées les restaurateurs et traiteurs du centre.

Un deuxième centre, généraliste cette fois, sera implanté à Fontaine, commune limitrophe de Grenoble, dans le deuxième semestre de l'année. Il est porté par un consortium piloté par La Poste, en partenariat avec la CDC, les Mousquetaires, Engie, GNV Alpes Grenoble, etc.

Les acteurs de l'énergie (GRDF, GEG, Total) sont aussi partie prenante du projet et auront à déployer les bornes d'alimentation en biogaz, gaz naturel et électricité. Les 161 bornes électriques de l'expérimentation sur trois ans de mini-voitures électriques de ville, conçues par Toyota, seront réutilisées. Enfin, l’agglomération a prévu des aides pour les PME locales de moins de 250 salariés désireuses de s’équiper de véhicules GNV, électriques ou hydrogènes, avec un financement de 1500 à 13 000 € selon le mode et la catégorie retenus.

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