Espagne : les transporteurs votent le blocus du 2 au 5 janvier au pays Basque

Les transporteurs qui ne possèdent pas de badge de télépéage sont priés de se préenregistrer à l’avance sur le site de Bidegi. Du moins lorsque cette fonctionnalité sera opérationnelle, car dix jours avant l’entrée en vigueur annoncée de la taxe, le formulaire n’est toujours pas disponible...

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Pour protester contre la mise en place de l’écotaxe sur la Nationale 1 dans la province basque du Guipúzcoa début janvier, les principales fédérations de transporteurs espagnols ont décidé d’appeler à une grève totale des transports la première semaine de janvier.

2018 démarrera sous le signe des blocages dans le province basque du Guipúzcoa, en Espagne, pour protester contre la mise en place d'une écotaxe. Les transporteurs espagnols avaient annoncé des manifestations, ils optent carrément pour la grève. Les fédérations appellent à mener le mouvement du mardi 2 janvier à 0 h 00 jusqu’au samedi 6 janvier 0 h 00. Objectif : suspendre tout trafic dans la province (national et international), de même que toutes les opérations de chargement ou déchargement.

De sérieux blocages à prévoir

"Il y aura très certainement des blocages à la frontière franco-espagnole", prévoit Juan Jose Gil, secrétaire général de la Fedanismer, la plus importante fédération de transporteurs espagnole.

De sérieux blocages sont donc à prévoir, et ce dans toute la province. C’est en effet début janvier que doivent être mis en place les portiques sur trois petites portions de la N-1, qui relie Irun, la ville frontière avec Hendaye, à la ville Etzegarate, située aux portes de la Navarre. "Le montant de ce nouveau péage établi sur le N-1 sera en moyenne de 0,34 € par kilomètre (et 0,44 € par kilomètre sur la section), un montant absolument disproportionné qui représente près du double de ce que payent les camions en moyenne sur les autoroutes payantes du Guipúzcoa (0,18 €)", s’insurgent les fédérations de transporteurs réunis au sein du Comité national routier. "Cette mobilisation sera la première de nombreuses mesures que le secteur mettra en œuvre pour manifester son opposition avec cette décision arbitraire."

Les transporteurs soulignent que le Guipúzcoa profite à plein de sa "position géographique privilégiée" pour percevoir un montant estimé à 420 millions d’euros de taxes sur le gazole (les conducteurs font ici leur plein avant de voyager en France). L’an passé, la province basque n’a dépensé que 44 millions pour l’entretien des routes.

Alléger le trafic

L'écotaxe prévue, appelée AT, sera la première du genre en Espagne et repose sur un paiement par badge de télépéage. Cette mesure est destinée à alléger le trafic et à le reporter sur les autoroutes toutes proches, AP-1 et 1P-8. Selon des tests réalisés par Bidegi, l’exploitant des autoroutes payantes, qui sera également celui de l’écotaxe, 12 000 camions empruntent la N-1 chaque jour sur une semaine type, dont 56 % d’étrangers (Portugal 24,2 %, France 4,7 %, Pologne 4,4 % et Roumanie 4,2 %).

Les transporteurs qui ne possèdent pas de badge de télépéage sont priés de se préenregistrer à l’avance sur le site de Bidegi. Du moins lorsque cette fonctionnalité sera opérationnelle, car dix jours avant l’entrée en vigueur annoncée de la taxe, le formulaire n’est toujours pas disponible. Une impréparation qui ajoute un peu plus à la confusion, sachant qu’aucune date de lancement officielle n’a encore été annoncée par Bidegi.

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