La neige a fait irruption dans le calendrier. La réunion entre les organisations professionnelles du transport routier et le ministère des Transports sur le rapport du Conseil d'orientation des infrastructures a viré à l'explication de texte sur la gestion des deux épisodes neigeux, qui a paralysé l'activité de nombreux transporteurs. La FNTR et l'Union TLF ont ainsi dénoncé "l'usage incohérent du principe de précaution" et ont demandé des mesures d'urgence. L'OTRE est sur la même longueur d'onde : "Les nombreux stockages préventifs pris, en théorie, pour éviter que les poids lourds ne se rendent dans les zones touchées par l’épisode neigeux ne sont pas acceptables. Le sacrosaint principe de précaution trouve ici ses limites. En aucune manière il ne justifie un manque de discernement dans les décisions qui ne s’imposaient pas systématiquement", écrit l'organisation dans un communiqué.
Des mesures d'urgence
Plus précisément, la FNTR et l'Union TLF ont "exigé, dans les plus brefs délais, des dérogations générales zonales pour la circulation des poids lourds". Les deux organisations ont également fait demander "une dérogation, applicable dès ce week-end, sur le temps de conduite et de service des conducteurs, afin de satisfaire les demandes d'approvisionnement de l'écosystème économique français, et donc des Français en général".
L'OTRE réclame également l'arrêt immédiat des stockages préventifs dans des zones non impactées, ainsi que "la levée des interdictions par anticipation, sans attendre l’échéance du 10 février à 12 h dans les zones où est constatée une amélioration notable des conditions météorologiques".
Obtenir réparation et mieux anticiper
Au-delà de ces mesures immédiates, les fédérations de transporteurs ont profité de cette rencontre pour alerter sur les conséquences économiques. La FNTR et l'Union TLF invitent notamment leurs adhérents à "leur faire parvenir le montant des préjudices estimés à ce stade, de façon à ce que soit abordée, chiffres en main, avec les pouvoirs publics, la question de la réparation".
Les organisations professionnelles veulent aussi, comme le souligne l'OTRE, que "des enseignements concrets soient rapidement tirés pour que ne se reproduise plus une telle cacophonie générale, dont les entreprises du transport routier et leurs conducteurs ont été les principales victimes.