Elisabeth Borne passe son premier oral au Parlement

Crédit photo Assemblée nationale
Tour à tour, la ministre chargée des Transports, Elisabeth Borne, a été auditionnée par la Commission du développement durable de l’Assemblée nationale et par celle du Sénat. Elle y a défini la feuille de route gouvernementale et a évoqué plusieurs dossiers d’actualités comme le retour de l’écotaxe ou la position de la France sur le paquet routier européen.

C’était son premier "grand oral" devant la Commission du développement durable de l’Assemblée nationale. Un second l’attendait aujourd'hui au Sénat. Face aux parlementaires, la ministre des Transports, Elisabeth Borne, a exposé les grandes lignes de la politique de transport envisagée pour les cinq prochaines années.

Puis elle a évoqué les dossiers qui ont alimenté l’actualité ces dernières semaines comme le retour d’une taxe sur l’utilisation des infrastructures, la position qu’elle entendait défendre à Bruxelles sur le projet de paquet routier ou la mise entre parenthèse de certains grands projets.

Dans son introduction, elle a rappelé un engagement de l’État pour les infrastructures de 18 Md€ sur 5 ans pour 11 Md€ de ressources identifiées et "une impasse financière de 10 Md€ sur l’ensemble du quinquennat".

Une programmation sur 5 ans

Dans un premier temps, Elisabeth Borne a  précisé le calendrier et la méthode qui seront déployés ces prochains mois. Un exercice esquissé par le Chef de l’État deux jours auparavant.

Premier round en septembre, avec les premières consultations des Assises de la mobilité destinées à identifier les besoins et réfléchir aux pistes d’amélioration en matière de transport et d’infrastructures à horizon 2030. 

Parmi elles, l’idée d’une recette sur l’utilisation du réseau routier. "Il n’est pas logique qu’il y ait de nombreux poids lourds en transit qui ne participent pas au financement d’entretien du réseau qu’ils empruntent", estime t-elle. Excluant toutefois de rejouer "l’épisode de l’écotaxe", elle avoue observer certaines initiatives locales.

La fin des travaux en décembre sonnera le début du deuxième round avec la préparation de la loi d’orientation au premier semestre 2018. "Cette loi donnera une vision des infrastructures à 5 ans et sera rythmée par une programmation année par année ", a précisé la ministre.

Défendre la position française à Bruxelles

Au chapitre paquet routier européen, la ministre a réitéré son intention de "rester ferme et de défendre la nécessité d’un encadrement du travail détaché". Regrettant que le cabotage puisse "en l’état actuel constituer une activité permanente sur le territoire hôte dans des conditions sociales impensables", elle entend militer pour l’introduction d’une période de carence entre deux périodes de cabotage.

Replacer la logistique et le maritime dans la boucle

Alors que le gouvernement précédent avait initié la stratégie France Logistique 2025, l’équipe en place souhaite visiblement poursuivre l’intégration de la logistique dans l’action publique. Elisabeth Borne fait part de son impatience quant à la déclinaison de son plan d’action. "Les chargeurs veulent que leurs marchandises arrivent à l'endroit voulu au moment voulu, ce qui suppose par exemple que les sillons soient de qualité, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui", pointe-t-elle. Autre point noir mit en avant par la ministre : "une difficulté à orienter les flux vers les modes de transports les moins polluants."

Un report modal qui passe, selon elle, par un effort conséquent pour relancer le fret ferroviaire et la compétitivité des ports "fragilisés par la concurrence européenne". L’une des pistes évoquées pour cela : le développement de l’hinterland.

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