Directive détachement : Emmanuel Macron répond aux syndicats du transport

Le président Emmanuel Macron entend "poursuivre et intensifier encore la mise en place de moyens pour lutter contre toute forme de concurrence déloyale. Nous ne donnerons pas notre accord à un texte qui ne contiendrait pas ces garanties".

Crédit photo Sylvie Mugular
Les organisations syndicales du transport routier de marchandises avaient interpellé le président de la République sur la révision de la directive détachement, par une lettre du 21 novembre. Emmanuel Macron leur affirme par retour du courrier sa "détermination" à maintenir une protection solide dans le transport routier.

"Conducteur routier de marchandises et de voyageurs, les oubliés de l'Europe" : c'est par l'expression de ce sentiment que démarrait le courrier adressé le 21 novembre dernier au président de la République par la CFDT Route, la CGT Transports, FO Transports, la CFTC Transports et le SNATT CFE-CGC. Quelques semaines après la signature d'un compromis européen sur la révision de la directive sur les travailleurs détachés, les syndicats déploraient l'exclusion du transport routier des négociations de cette directive. Une décision qui, selon eux, entraînera dans un avenir proche "la mort du métier de conducteur en France".

"Pas d'exception"

Emmanuel Macron a à son tour pris la plume pour expliciter la position française. "Nous avons catégoriquement refusé toutes les propositions consistant à instaurer des exceptions d'application du détachement au transport routier", souligne le président de la République dans un courrier en date du 30 novembre. Les règles du détachement s'appliquent donc "pleinement", sans quoi "la France n'aurait pas accepté le compromis obtenu au conseil des ministres européens du Travail du 23 octobre dernier", rappelle Emmanuel Macron.

Des négociations délicates

Le président de la République réaffirme que la vigilance sera de mise lors des négociations du paquet Mobilité, qui fixeront les modalités d'application du détachement au secteur du transport routier. La France veut, aux côtés d'autres États membres réunis au sein de l'Alliance du routier, "poursuivre et intensifier encore la mise en place de moyens pour lutter contre toute forme de concurrence déloyale. Nous ne donnerons pas notre accord à un texte qui ne contiendrait pas ces garanties", martèle Emmanuel Macron.

Le président insiste par ailleurs sur l'attention portée par le gouvernement concernant la lutte contre la fraude à la réglementation sociale européenne et au détachement. Il appelle de ses vœux "des moyens renforcés contre les entreprises boîtes aux lettres" et des contrôles intensifiés, notamment grâce à une accélération du calendrier de déploiement des outils digitaux.

La ministre des Transports, Élisabeth Borne, a reçu les syndicats du transport routier le 30 novembre pour relayer le message. Mais les inquiétudes restent de mise.

 

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