Au cours du 3e trimestre 2016, 4 121 sociétés de transport routier de marchandises ont été portées sur les fonds baptismaux, selon le recensement opéré par la société Ellisphere. C’est deux fois et demie plus qu’à la même période de 2015. Et à peine moins qu’au 2e trimestre 2016 (4 403) qui avait battu des records.
On retiendra également que les 4 121 naissances estivales représentent 3 % de l’ensemble des 141 596 nouvelles venues (toutes activités confondues) sur le territoire national au cours de la même période.
Le transport lourd moins plébiscité
Un phénomène saute aux yeux qui vient à modifier peu à peu le paysage du TRM car il ne fait que s’accentuer au fil du temps : la primauté donnée aux activités de transport léger sur celles du transport lourd par les nouveaux entrepreneurs.
Le nombre d’entreprises (3 218) à s’être inscrites sous le code NAF 5320Z réservé aux activités de poste et de courrier (qui recouvre la distribution de petits colis, la course urbaine, les livraisons à domicile) représente désormais plus de 78 % du total des entrants. La répartition des activités s’en ressent.
Le transport de proximité, présent sous le code 4941B, n’a séduit que 316 créateurs au 3e trimestre 2016 soit 7,7 % des "néotransporteurs". Quant à l’interurbain (4941A), il ne correspond plus qu’à 8,9 % des inscriptions (365 entreprises).
Pour comparaison, les activités de poste et de courrier ne représentaient que la moitié des créations un an auparavant et quasiment rien (13 %) au 3e trimestre 2014. A contrario, 20 % des créateurs avaient opté à l’été 2015 pour le transport de proximité et 17 % pour l’interurbain. Un an auparavant, les chiffres étaient encore à 35 % (régional) et 23 % (longue distance).
84 % d’entreprises individuelles
Le glissement opéré vers le transport léger, qui attire tout particulièrement les entreprises unipersonnelles, influe sur la forme juridique adoptée par les créateurs. Moins de 16 % des structures constituées au troisième trimestre 2016 l’ont été sous forme de sociétés commerciales et plus de 84 % en tant qu’entreprises individuelles.
Au plan de la répartition géographique, la région Ile-de-France ne cesse d’affirmer sa suprématie en matière de dynamisme entrepreneurial avec 68 % des créations (soit 2 799 inscriptions). Dans les Pays de la Loire, le nombre des transporteurs apparus sur le marché a été quasiment divisé par trois par rapport au trimestre précédent qui avait accueilli 103 nouvelles structures. Il double, en revanche, en Auvergne-Rhône Alpes.