En 2015, la route a versé à l’État français et aux collectivités locales quelque 40, 8 Md€ de taxes spécifiques (la TICPE et la TVA représentant environ 79 % de cette somme), selon les chiffres publiés par l’Union routière de France (URF) dans son rapport "Faits et chiffres 2016". Sans compter la part d’impôts et de prélèvements de droit commun relatifs aux achats de véhicules et de carburant qui, eux, représentent environ 20 Md€.
Des dépenses en recul
Dans le même temps, les dépenses publiques consacrées à la route pour son entretien et son développement se sont élevées à 15,2 Md€, en recul de 1,3 Md€ par rapport à 2014. À 25,6 Md€, l’excédent entre recettes et dépenses ne fait que de se creuser, il n’était « que » de 19,7 milliards en 2013 !
L’URF relève que le rail a accaparé la moitié des crédits engagés par les administrations publiques, lesquelles n’ont réservé que 15 % à la route. Commentaire de l’association : "En 20 ans, l’État a dépensé environ 2,6 fois plus pour le ferroviaire que pour la route".
2 à 3 % du PIB européen
À l’échelle européenne, l’Automobile Club Association (ACA) a mené une étude en partenariat avec la Fédération internationale de l’Automobile (FIA), qui compare le montant des taxes payées par les usagers pour le transport aux investissements dans le réseau routier. Il en ressort qu’en 2013, les taxes et charges sur les véhicules ont généré un revenu total de 268,3 Md€ dans l’UE, ce qui représente 2 à 3 % du PIB. Sur ce montant, 178,4 Md€ ont été réinvestis dans le réseau routier (0,8 % du PIB). Le secteur de la route et de l’automobile a donc généré un excédent de 107,9 Md€.