NRF Big Show 2017 : le magasin est un entrepôt comme un autre

Le Retail's Big Show s'est tenu à New-York du15 au 17 janvier 2017

Crédit photo NRF
Rendez-vous incontournable des grands du commerce, le Big Show s’est achevé le 17 janvier à New-York. Une des tendances fortes de cette année : la transformation des magasins en entrepôts et leur nécessaire accompagnement.

Le Big Show qui vient de s’achever à New York est le rendez-vous incontournable des grands du commerce. L’organisateur, la National Retail Federation (NRF), annonce pour ces 3 jours (du 15 au 17 janvier) au parc des expositions du Javits Center plus de 33 000 visiteurs professionnels de 94 pays.

Richard Branson, invité vedette

La NRF leur propose un parterre de milliers d’exposants, consultants en e-commerce, banquiers, sociétés high-tech prêtes à leur expliquer leurs dernières innovations technologiques. Ils peuvent aussi écouter et parfois échanger avec les vétérans de la profession. Cette année, Richard Branson, le fondateur de Virgin, était l’invité vedette. Le patron des grands magasins Macy’s, le numéro 1 des hypermarchés Walmart, la présidente d’Elizabeth Arden… étaient de la partie.

Le magasin, nouveau centre de distribution

La mutation du magasin en nouveau centre de distribution semble être une tendance forte. Henri Seroux, senior vice-president Europe de l’éditeur de logiciels Manhattan Associates cite une poignée d’exemples de chaînes de prêt-à-porter, Lacoste, Lilly Pulitzer, Michael Kors, Desigual, Ann Taylor… qui demandent aux magasins de gérer directement les commandes des internautes. Par exemple, les supermarchés anglais Asda, qui, une fois rodé leur système de click and collect (réservation en ligne et retrait en magasin), ont commencé à proposer à d’autres commerçants d’utiliser leurs points de retrait. Cela s’appelle "Asda to you". Avec ce service, Asda se charge d’aller chercher les produits dans les entrepôts du commerçant et les ramène dans ses magasins.

Optimiser l'information dans les boutiques

L’éditeur de solutions supply chain JDA travaille de même sur cette transformation fonctionnelle du magasin. Vali Fayen et Dick O’ Brien, les représentants de l'éditeur sur le Big Show, parlent ainsi d’un test en préparation dans une chaîne américaine durant les 3 premiers mois de l’année. "Les magasins, disent-ils, ne bénéficient pas encore des connaissances accumulées dans les entrepôts." D’où l’idée d’optimiser l’information dans la boutique grâce aux smartphones, tablettes, capteurs, vidéos et RFID. Ces outils montrent aux vendeurs où sont exactement les articles, quelle tâche accomplir en priorité, où apporter de nouvelles marchandises… Le tout étant supervisé par le gérant de la boutique, grâce à l’outil Theatro de JDA.

Les éditeurs perfectionnent le réapprovisionnement

Le magasin se transforme donc à toute vitesse, mais l’intendance doit suivre. Plusieurs éditeurs (Infosys, Relex Solutions, Zebra Technologies, Fujitsu…) perfectionnent ainsi le réapprovisionnement. Relex Solutions, pour son client anglais Booths (29 épiceries fines), a ainsi revu et corrigé les livraisons de produits frais. Ses calculs informatiques ultra-rapides permettent de passer pré-commande auprès des cultivateurs de pommes de terres locaux, la veille. Tôt le matin la vraie commande est confirmée pour une livraison le jour même. Les prévisions de demandes de croissants sont de même affinées. En boulangerie, le fournisseur livre Booths plusieurs fois par jour, directement dans le magasin. Le poste des invendus, au rayon périssable, a ainsi été réduit de 20 %.

La RFID reste d'actualité

L’approvisionnement se fait de plus en plus sophistiqué grâce aux bracelets connectés (Fujitsu), capteurs (Zebra) et autres innovations. Mais la bonne vieille RFID reste d’actualité. Catalyst, filiale de Li and Fung, prône ainsi la pose d’étiquettes intelligentes et peu chères dès l’usine, tandis que Fujitsu promeut ses "tags" lavables. Et si l’on en croit les responsables IT de LuluLemon, le roi de l'habillement pour le yoga et Adidas, il n’y a rien de mieux que la RFID pour réussir l’expérience omni-canal.

Jonathan Aitken chez LuluLemon raconte une aventure vieille de 2 ans : 70 % des achats avaient dû être annulés par email, les vendeurs réalisant qu’ils n’avaient pas en magasin l’article recherché. LuluLemon a donc investi plus de 7,5 M$ (7 M€) en RFID pour localiser les produits. Aujourd’hui les annulations se résument à 4 %, les mauvaises semaines.  

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