Les conclusions de la branche dans le rapport s’avèrent bien éloignées de la solution du « tout électrique », jusqu’alors prônée par le Gouvernement. Tout en prenant en considération la nécessité du maintien des moteurs diesel les plus performants à court et moyen termes, les acteurs rappellent la nécessité de s’appuyer sur un mix d’énergies décarbonées (GNV/BioGNV, l’électrique à batterie, l’hydrogène et les carburants liquides bas carbone) adapté aux spécificités des différentes catégories de véhicules et d’usages pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Ces travaux, qui ont réuni transporteurs, énergéticiens et constructeurs, mettent aussi en avant le besoin d'un réseau de bornes de recharge électrique et de stations d’avitaillement à la fois au dépôt et en itinérance. Des leviers pour améliorer le report modal ont par ailleurs été proposés.
Investissements et surcoûts
Devant l’ampleur des investissements qu’implique la transition écologique, une chose est sûre, le financement de la transition énergétique ne pourra pas être supporté par les seuls transporteurs. Un aspect souligné également dans le rapport. « La transition énergétique du transport routier de marchandises impose la planification d’un plan d’accompagnement et d’aides massives et pérennes à l’investissement pour l’acquisition des véhicules et le développement du réseau d’avitaillement, pour les entreprises du secteur », plaident les trois organisations patronales dans un communiqué commun.
De nouveaux travaux en perspective
Le rapport contribuera à alimenter le futur plan d’action opérationnel, de la troisième édition de la Stratégie Nationale Bas Carbone. Désormais, « un travail d’alignement entre ces propositions de feuilles de route et les orientations de la planification écologique sera réalisé au cours des prochains mois, pour faire converger les exercices et intégrer les contraintes de bouclage global, » a indiqué le Gouvernement. Les acteurs de la branche devraient donc encore plancher pendant plusieurs semaines. Gageons que la proposition de feuille de route soie en grande partie prise en compte dans le document final. Une note positive se dessine d’ores et déjà : le gouvernement ne se prononçait plus pour le tout électrique lors de la remise du document.