Ce ne sont pas moins de huit États membres qui s’opposent au durcissement des normes anti-pollution prévu par la Commission européenne. La France, l’Italie, la Bulgarie, la République Tchèque, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie ont signé un document critiquant le fait que cette norme mobiliserait des investissements colossaux, qui manqueront aux entreprises pour réduire leurs émissions de CO2. « Nous refusons toute nouvelle exigence en matière de gaz d'échappement (y compris l'adoption de nouvelles procédures de test ou de nouvelles valeurs limites) », expliquent les signataires. L’Allemagne, qui n’a pas signé le document, craint, des surcoûts pour les constructeurs, estimés autour de 2 700 euros par camion.
Bloquer la proposition
L’objectif d’Euro 7 est de réduire les émissions d’oxyde d’azote de plus de 50 % pour camions et bus d’ici à 2035. Ensemble, les huit pays de l'UE ont suffisamment de voix au Conseil des ministres pour bloquer la proposition. Tant que le Conseil des ministres de l'UE ne parvient pas à s'accorder sur une position commune concernant la proposition de la Commission, celle-ci ne peut pas entrer en vigueur. Le Parlement européen est également impliqué dans la législation.
Un calendrier irréaliste
Outre le rejet de nouvelles limites d'émission de gaz d'échappement, les huit États membres exigent que les nouvelles normes Euro 7 entrent en vigueur plus tard. Ils estiment que la date du 1er juillet 2027 pour les camions (et du 1er juillet 2025 pour les voitures) est totalement irréaliste.