La région wallonne se réorganise pour favoriser une approche multimodale intégrée

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Les directions générales opérationnelles Mobilité et Infrastructures de la région wallonne ne font désormais plus qu’une. La Wallonie les a officiellement fusionnées le 1er avril 2019 pour constituer « un nouveau pôle de compétence au cœur du système de transport wallon »


Le directeur général Etienne Willame (photo) a présenté le nouveau Service public de Wallonie (SPW) Mobilité & Infrastructures à l’occasion de la journée du transport fluvial et de l’intermodalité en Wallonie le 27 mars 2019. La fusion, qui est entrée dans une phase d’implémentation, répond à une logique de cohérence, de complémentarité, d’efficacité et de synergie, a-t-il expliqué.

« Nous sommes en interaction constante avec les mêmes donneurs d’ordre, à savoir le gouvernement wallon, la Sofico, les pouvoirs locaux. Nous avons une chaîne comparable de création de valeur, qui va de la planification et de la réflexion stratégique au développement, à l’entretien et à l’exploitation des réseaux, de la gestion du domaine et de la définition de la réglementation à l’octroi de subventions et d’autorisations. Bref, nous travaillons sur les mêmes grandes activités et nous avons un cœur de métier similaire ».


Prévisions d’une hausse du transport de marchandises


De plus, à l’heure où la nécessité d’une approche multimodale intégrée s’impose pour toute stratégie de mobilité, il y a « intérêt à mutualiser les outils », notamment informatiques, pour « ouvrir les champs du possible ». Un outil important viendra s’ajouter ce mois-ci à l’arsenal de la Wallonie avec l’ouverture du centre de gestion du trafic Perex 4.0, qui doit permettre une gestion high-tech des infrastructures wallonnes et qui englobera les réseaux navigable et hydraulique.

Etienne Willame a souligné que les enjeux écologiques et climatiques, la digitalisation et l’autonomisation, l’apparition de nouveaux acteurs et de nouvelles demandes… ont « des conséquences sur nos métiers et sur nos infrastructures ». D’autant que les prévisions en matière de transport de marchandises parlent d’une nouvelles croissance de 25 % (en véhicules-kilomètres) à l’horizon 2040 dont l’effet pourrait se traduire par une « non-diminution des émissions provoquées par le transport ».


Augmenter les parts modales du rail et de la voie d’eau


Le nouveau SPW s’est vu confié une mission définie comme suit : « Des infrastructures de qualité, un système de transport performant, innovant et respectueux de l’environnement au service du développement économique et social de la Wallonie ». Sa devise est « Construisons la mobilité de demain ! »

La Wallonie entend soutenir cet objectif par le biais du Plan wallon d’Investissement 2019-2024, dans lequel 600 millions d’euros sont prévus au titre de la mobilité, et d’une Stratégie régionale de Mobilité, qui prévoit de faire passer la part modale du rail de 4 % à 7 % et celle de l’eau de 14 % à 18 % d’ici 2030.

La Wallonie compte 874 kilomètres d’autoroutes, presque 6 950 km de voies régionales, 4 100 km de fibres optiques, 740 km de voies hydrauliques, 104 km de murs de quai et 193 ouvrages d’art hydrauliques, 1 350 km de voies lentes, 4 700 ouvrages d’art et 56 tunnels. Avec ses 3 800 collaborateurs, le nouveau SPW représente 40 % de l’ensemble du personnel au service de la région wallonne.

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