Alors que le nombre de passagers transmanche des ports de Caen-Ouistreham et Cherbourg a progressé de 3,36 %, la tendance est à la baisse sur le versant marchandises avec - 2,68 %. Une baisse particulièrement marquée sur le segment du conventionnel.
Sur un trafic total de marchandises conventionnelles de 556 085 t (-18,79 %), c’est Cherbourg qui enregistre la plus mauvaise performance (- 91,78 %) là où l’activité de Caen-Ouistreham diminue de 5,61 %. En volume, cela s’est traduit par 8 614 t traitées à Cherbourg et 547 471 t à Caen. Si Cherbourg a été lourdement pénalisé par l’effondrement des vracs, Caen-Ouistreham a vu ses activités ferrailles et engrais diminuer respectivement de 15 000 t et 20 000 t.
Peu de perspectives pour 2017
Pour 2017, l’autorité portuaire ne se montre guère plus optimiste. Dans un contexte où les céréales représentent 65 % de l’activité des deux ports, "les perspectives d’export, dues à une mauvaise campagne 2016, sont attendues à la baisse. Seule une récolte estivale 2017 favorable permettrait d’espérer compenser au 2e semestre les faibles exportations", analyse l’autorité portuaire.
Des investissements pour relancer l’activité
2017 devrait aussi marquer le début de bon nombre de projets pour lesquels 33,6 M€ ont été investis, dont 26,7 M€ par les ports normands et 6,9 M€ par les délégataires. A Caen-Ouistreham, cela se traduira par des travaux d’embectage qui débuteront en septembre prochain. Ce dispositif de guidage physique notamment destiné à offrir un accès au port à des navires plus importants vise "à augmenter son trafic de manière sensible : +100 000 t/an à terme", espère l’autorité portuaire.