Alors que le gouvernement espagnol a enfin adopté une nouvelle réforme de fonctionnement des ports, les mouvements sociaux se multiplient depuis le début de l’année.
Faute d'avoir adopté plus tôt cette réforme, et malgré les demandes répétées de Bruxelles, le pays a déjà écopé de 21 M€ d’amende depuis 2014. Encore récemment, Bruxelles avait menacé d’augmenter le montant des amendes en l’absence de réforme.
36 M€ de pertes pour l’économie
Sur le terrain, la grève des dockers du port d’Algésiras des 5, 7 et 9 juin "a généré une perte économique supérieure à 36 M€, soit 12 M€ par jour", résume le ministère de l’Équipement dans un communiqué de presse. Sur ces 12 M€, 5 M€ concernent les entreprises de manutention portuaire et 2,5 millions des entreprises de transport routier et ferroviaire. "Le solde se répartit sur le reste de la communauté portuaires (remorquage, opérateurs logistiques, etc...".
Et ce n'est pas fini. D’autres journées d’action sont prévues les 14, 21 et 23 juin. "La décision des syndicats de maintenir la grève risque d’affecter durablement et de manière directe les postes de travail", craint le ministère, qui évoque le départ de l’armateur Maersk. Après avoir détourné 15 escales durant les mouvements sociaux, la compagnie maritime danoise a décidé de transférer définitivement 150 000 mouvements annuels vers le port de Tanger. Une mauvaise nouvelle pour l’autorité portuaire puisque l’armateur représente 2,4 millions de mouvements annuels sur un total de 3,172 millions à Algésiras.
