Le port d'Anvers prévoit 1,4 M€ sur 3 ans pour le report modal

Les projets, portés par des opérateurs privés, seront dotés au maximum de 200 000 € chacun. Les dossiers sélectionnés portent majoritairement sur des opérations de report modal vers le transport ferroviaire ou le transport fluvial.

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Le port d’Anvers va investir 1,4 M€ au cours des trois prochaines années pour contribuer au financement de projets destinés à désengorger les axes routiers qui le desservent. Il en espère jusqu'à 250 000 mouvements de camions en moins par an.

Le port d'Anvers vient d'annoncer la liste des sept projets en faveur du report modal retenus à l'issue d'un appel à projets lancés début 2017. Ces projets, portés par des opérateurs privés, seront dotés au maximum de 200 000 € chacun. Les dossiers sélectionnés portent majoritairement sur des opérations de report modal vers le transport ferroviaire ou le transport fluvial.

Trois projets ferroviaires

Trois projets proposent d'améliorer les liaisons ferroviaires :

  • DP World prévoit un nouveau service vers Stuttgart pour proposer des solutions alternatives à l’industrie automobile allemande. L'opérateur de terminaux portuaires ambitionne d'augmenter de 10 % d’ici 2020 la part modale du ferroviaire dans ses opérations. Son projet pourrait "éviter 50 000 voyages routiers par an", précise un communiqué du port d'Anvers.
     
  • Europort Inland Terminals annonce quant à lui l'ouverture d'une nouvelle liaison ferroviaire entre Liège et Anvers en janvier 2018, à raison de deux rotations par semaine. Une solution qui pourrait éviter 16 200 acheminements par camion.
     
  • Enfin, l’opérateur de terminaux à conteneurs Slovak Shipping and Ports s'apprête à démarrer au 2e semestre 2018 des opérations ferroviaire entre Bratislava et Anvers. Les trains, qui mélangeront trafic conventionnel et unités intermodales, devraient circuler dans un premier temps deux fois par semaine. Une fréquence qui pourrait ensuite être doublée. Gain attendu : 6 000 trajets routiers en moins par an.

Trois projets fluviaux

Le report modal vers le transport fluvial fait également l'objet d'un coup de pouce pour trois opérateurs.

  • Le logisticien Delcatrans va développer une plate-forme reefer sur son terminal fluvial de Wielsbeke, qui traite notamment des trafics de fruits et légumes surgelés expédiés via Anvers vers le monde entier. L'utilisation de barges entre ce terminal fluvial et le port d'Anvers doit permettre 5 400 trajets routiers en moins par an.
     
  • L’opérateur de solutions intermodal Danser a quant à lui soumis deux projets fluviaux susceptibles d'éliminer 26 000 mouvements de camion. Le concept consiste à mettre en place un système de "hub and spokes" le long du canal de Bruxelles à l'Escaut, à l'image des réseaux inventés à l'origine par les transporteurs express dans le fret aérien. Danser propose également d'introduire un système de corridor entre le nord de la France et Anvers.
     
  • Enfin, la société néerlandaise Port-Liner, spécialiste de la construction de barges "zéro émission", va construire cinq unités qui navigueront entre le port d'Anvers et le terminal intermodal De Kempen, dans le sud des Pays-Bas.

Une solution digitale contre les retours à vide

Ultime projet retenu par le port d'Anvers, et qui ne concerne pas cette fois une initiative de report modal : celui de Hakka NV, opérateur d'une plate-forme digitale dédiée au transport routier. La société propose de lutter contre les voyages à vide en utilisant sa plate-forme pour permettre aux transporteurs de trouver du fret retour. Selon l'initiateur du projet, 120 000 voyages pourraient être "économisés".

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