L'ONU a annoncé l'achat d'un très grand navire-citerne destiné à accueillir la cargaison du "Safer", pétrolier abandonné au large du Yémen en guerre, et éviter ainsi une marée noire catastrophique en mer Rouge.
Les Nations unies ont pris sa décision pour enfin régler la question de l'abandon du pétrolier FSO (Floating Storage and Offloading). L'achat d'un supertanker dans lequel devront être transvasés l'équivalent d'un peu plus d'un million de barils du "Safer" a été négocié par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
S'exprimant au siège de l'ONU à New York, Achim Steiner, administrateur du PNUD, a évoqué "une percée majeure". Le temps presse car le FSO "Safer", ancré au large du port stratégique de Hodeida (ouest du Yémen), risque à tout moment de se briser, d'exploser ou de prendre feu, selon des experts.
Abandonné depuis sept ans
Vieux d'environ 45 ans, le pétrolier, qui sert d'unité flottante de stockage et de déchargement, n'a pas été entretenu depuis 2015 alors que le Yémen est plongé dans l'une des pires crises humanitaires au monde en raison de la guerre qui oppose le pouvoir aux rebelles Houthis.
Le nouveau superpétrolier, acheté auprès de l'armateur Euronav, pourrait arriver début mai sur place et commencer les opérations de pompage. Il se trouve actuellement en Chine, où il fait l'objet d'opérations de maintenance.
"Franchement, notre seule option était d'acheter un navire", a confié depuis Aden par vidéo-conférence David Gressly, coordinateur onusien de l'aide humanitaire au Yémen. L'acquisition d'une telle unité est une action très inhabituelle pour les Nations unies.
L'ONU estime que cette opération coutera 129 millions de dollars, mais la campagne de collecte de fonds pour financer le plan de sauvetage n'a rassemblé pour l'instant que 75 millions, et 20 autres millions ont été promis. S'il manque de l'argent, l'opération pourrait être suspendue, préviennent les Nations unies.
Les États-Unis, contributeurs à hauteur de 10 millions, ont salué l'annonce et appellent les autres pays à boucler le tour de table "afin que l'ONU puisse mener à terme cette opération d'urgence le plus rapidement possible", selon les propos du porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price.
Quatre fois l'"Exxon Valdez"
À l'opposé, une marée noire éventuelle pourrait être la cinquième plus grave provoquée par un tanker, avait affirmé l'ONU, estimant que "les opérations de nettoyage seules coûteraient 20 milliards de dollars".
Le plan d'action décidé "écartera le risque d'un désastre environnemental et humanitaire à grande échelle", a assuré Achim Steiner. Selon l'ONU, le "Safer" contient quatre fois la quantité de pétrole de l'"Exxon Valdez", le pétrolier qui a provoqué en 1989 l'une des plus grandes catastrophes environnementales de l'histoire des États-Unis.
L'ONG environnementale Greenpeace avait d'ailleurs appelé l'an dernier les pays arabes à agir "avant qu'il ne soit trop tard". D'après elle, le pétrolier menace non seulement "la population du Yémen et des pays voisins" mais aussi "les écosystèmes fragiles de la région, notamment la biodiversité unique de la mer Rouge".
S'exprimant au siège de l'ONU à New York, Achim Steiner, administrateur du PNUD, a évoqué "une percée majeure". Le temps presse car le FSO "Safer", ancré au large du port stratégique de Hodeida (ouest du Yémen), risque à tout moment de se briser, d'exploser ou de prendre feu, selon des experts.
Abandonné depuis sept ans
Vieux d'environ 45 ans, le pétrolier, qui sert d'unité flottante de stockage et de déchargement, n'a pas été entretenu depuis 2015 alors que le Yémen est plongé dans l'une des pires crises humanitaires au monde en raison de la guerre qui oppose le pouvoir aux rebelles Houthis.
Le nouveau superpétrolier, acheté auprès de l'armateur Euronav, pourrait arriver début mai sur place et commencer les opérations de pompage. Il se trouve actuellement en Chine, où il fait l'objet d'opérations de maintenance.
"Franchement, notre seule option était d'acheter un navire", a confié depuis Aden par vidéo-conférence David Gressly, coordinateur onusien de l'aide humanitaire au Yémen. L'acquisition d'une telle unité est une action très inhabituelle pour les Nations unies.
L'ONU estime que cette opération coutera 129 millions de dollars, mais la campagne de collecte de fonds pour financer le plan de sauvetage n'a rassemblé pour l'instant que 75 millions, et 20 autres millions ont été promis. S'il manque de l'argent, l'opération pourrait être suspendue, préviennent les Nations unies.
Les États-Unis, contributeurs à hauteur de 10 millions, ont salué l'annonce et appellent les autres pays à boucler le tour de table "afin que l'ONU puisse mener à terme cette opération d'urgence le plus rapidement possible", selon les propos du porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price.
Quatre fois l'"Exxon Valdez"
À l'opposé, une marée noire éventuelle pourrait être la cinquième plus grave provoquée par un tanker, avait affirmé l'ONU, estimant que "les opérations de nettoyage seules coûteraient 20 milliards de dollars".
Le plan d'action décidé "écartera le risque d'un désastre environnemental et humanitaire à grande échelle", a assuré Achim Steiner. Selon l'ONU, le "Safer" contient quatre fois la quantité de pétrole de l'"Exxon Valdez", le pétrolier qui a provoqué en 1989 l'une des plus grandes catastrophes environnementales de l'histoire des États-Unis.
L'ONG environnementale Greenpeace avait d'ailleurs appelé l'an dernier les pays arabes à agir "avant qu'il ne soit trop tard". D'après elle, le pétrolier menace non seulement "la population du Yémen et des pays voisins" mais aussi "les écosystèmes fragiles de la région, notamment la biodiversité unique de la mer Rouge".