Des projets d’envergure en logistique pour le Groupe Jung

Le plus gros projet de l’histoire bientôt soixantenaire de Jung démarre. Le groupe familial alsacien de transports et logistiques démarre, ce printemps, l’exploitation d’une plateforme de 60.000 m2 dans la métropole lilloise.

Ce vaste entrepôt lui a été construit par PRD, en trois phases livrées de décembre à mars derniers, pour assurer la logistique d’un brasseur. Locataire des surfaces, Jung y emploie d’ores et déjà 75 personnes et il prévoit de porter les effectifs à 200 dans les deux à trois ans.

Située à cheval sur les communes d’Illies et Salomé (Nord), la plateforme louée dispose encore de capacités pour servir d’autres ambitions sur place de la société alsacienne. "Le bâtiment totalisant 100.000 m2, il reste 40.000 m2 de libres pour des opportunités ultérieures", indique François-Xavier Szczebara, directeur général logistique de Jung.

L’entreprise conservera toutefois à sa localisation actuelle, aux environs de Douai son autre implantation logistique du Nord, étendue sur 42.000 m2 pour plusieurs clients.

Automatisation des flux

Le nouveau projet dans l’agglomération lilloise fait grimper à 310.000 m2 les capacités d’entreposage cumulées du groupe. Elles sont réparties en 12 sites, dans les Hauts-de-France et surtout en Alsace.

À quelques kilomètres du siège de Chatenois (Bas-Rhin), le parc logistique principal de Dambach-la-Ville bénéficie d’extensions en réponse à la croissance d’activité. "L’un des sites s’est étendu de 14.000 m2 en février dernier pour parvenir à une surface de 34.000 m2, et le second passera, cette fin mai, de 20.000 à 28.500 m2", décrit François-Xavier Szczebara.

En parallèle, "nous investissons fortement dans la gestion de l’automatisation des flux qui devient un axe directeur de note activité. Nous mettrons en service en avril 2024 à Dambach une solution de préparation automatisée qui se voudra un pilote pour un déploiement plus large par la suite", ajoute le dirigeant.

La logistique confirme ainsi sa montée dans l’activité du groupe : elle a représenté l’an dernier 40 % du chiffre d’affaires total de 86 millions d’euros, "sans compter la part de la logistique directement associée à notre autre métier, le transport", précise François-Xavier Szczebara.

L'entreprise d’un peu plus de 600 salariés poursuit ainsi son rééquilibrage, sous une nouvelle gouvernance dictée par les circonstances : son président Christophe Jung est subitement décédé en décembre dernier.

Pour lui succéder, la société est devenue à directoire et conseil de surveillance. La première instance est présidée par Michel Walter, l’ancien directeur général, et accueille l’un des fils du défunt dirigeant, Paul Jung, tandis que la seconde réunit notamment les deux autres enfants et leur mère.