Cherbourg-Bayonne : le projet ferroviaire de Brittany Ferries relancé

Un nouvel appel à manifestation d’intérêt a été annoncé par le gouvernement pour l’autoroute ferroviaire Cherbourg-Bayonne. Ports de Normandie, de son côté, annonce la construction à partir de 2023 d’un terminal ferroviaire à Cherbourg, qui sera exploité par Brittany Ferries dès 2024 pour charger annuellement 20 000 remorques sur train à destination de Bayonne.

Difficile cheminement que celui de l’autoroute ferroviaire Cherbourg-Bayonne. Porté de longue date par Brittany Ferries, le projet avait reçu le soutien du Premier ministre Jean Castex à l’été 2021. Ce n’est que le 17 février dernier que le projet a été relancé par la visite à Cherbourg du ministre des Transports. Jean-Baptiste Djebbari a alors annoncé un appel à manifestation d’intérêt.

La compagnie bretonne peut compter, pour faire avancer ce dossier, sur le soutien indéfectible de Ports de Normandie, qui chapeaute les ports de Cherbourg, Caen et Dieppe. L’autorité portuaire a lancé le 17 mars la construction à Cherbourg d’un terminal ferroviaire à partir de 2023. Premier objectif de cet investissement de 7 M€ : le lancement dès 2024 de l’autoroute ferroviaire Cherbourg-Bayonne.

Soutien de Ports de Normandie

L’exploitation de ce terminal avait en effet fait l’objet, en 2019, d’un appel à projet auquel Brittany Ferries avait répondu en proposant une liaison ferroviaire, prolongation terrestre des traversées maritimes de la Manche déjà entre Cherbourg et Poolepour l’armement breton. La mise en service était initialement prévue pour 2021.

Depuis, poussé en cela par le Brexit, Brittany Ferries a mis en place en 2021 une liaison entre Cherbourg et le port irlandais de Rosslare, réservée dans un premier temps au fret. La compagnie maritime a aussi fait de Cherbourg le port d’attache du Salamanca, son premier ro-pax au GNL mis en service ce mois-ci. Ce navire va effectuer, outre les rotations entre Bilbao et Portsmouth, un aller-retour une fois par semaine entre le port anglais et celui de la pointe du Cotentin.

Des problèmes de sillon

Lors de son déplacement à Cherbourg, le ministre des Transports avait demandé à SNCF Réseau de tenir les engagements pris par l’État auprès de Brittany Ferries. Si la pandémie peut justifier des retards, il semble que des problèmes de sillon soient aussi en cause pour cet itinéraire de 950 km. Plusieurs ponts ou tunnels, en particulier entre Poitiers et Bordeaux, n’offrent pas une hauteur libre suffisante pour le passage des remorques routières sur wagons Lohr.

C’est pourquoi l’autoroute ferroviaire pourrait passer par Niort dans un premier temps, avant d’emprunter à partir de 2026 l’itinéraire définitif via Angoulême. Brittany Ferries vise 20 000 remorques non accompagnées par an, à raison de 42 remorques par trajet.

Étienne Berrier

Shipping

Logistique

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15