L’UMF et le Medef en campagne pour une Europe maritime

Christophe Castaner, président du conseil de surveillance du port de Marseille.

Christophe Castaner, président du conseil de surveillance du port de Marseille.

Crédit photo ©NBC
L’Union pour les Entreprises des Bouches-du-Rhône en partenariat avec l’Union Maritime et Fluviale de Marseille-Fos ont organisé, le 23 avril à Marseille, une matinée débat sur les enjeux européens dans le transport et la la logistique.  

L'année sera marquée par des élections majeures dans le monde risquant fort de bouleverser les rapports commerciaux entres les grandes puissances. Pour le Medef, les élections européennes de juin représentent un autre enjeu au point d’y mettre les moyens (800 000 €) pour accroître son influence avec notamment la création d'une Maison des entreprises de France à Bruxelles, d'une nouvelle commission Europe/International et des renforts ressources humaines.

« L’Europe joue un rôle central dans le financement des grands projets d’infrastructures de transport, la liaison ferroviaire Lyon-Turin ne pourrait pas se faire sans l’aide européenne », avait souligné, Fabrice Le Saché, vice-président du Medef en charge de l’Europe, lors de sa venue à Aix, le 5 mars dernier.

Régionalisation de la gestion des fonds européens

À Marseille, l’Union pour les Entreprises des Bouches-du-Rhône en partenariat avec un de ses plus puissants adhérents en termes de représentativité, l’Union Maritime et Fluviale de Marseille Fos (UMF), ont organisé un débat, le 23 avril, invitant les acteurs portuaires et maritimes à faire entendre leurs attentes vis-à-vis de l’Europe.

Et alors que Marseille Fos regarde passer les navires en raison de la crise de la mer Rouge avec un recul de trafics de 10 % (- 18 % au Havre), Christophe Castaner, président du conseil de surveillance du port de Marseille, voit dans l’Europe la clé de la reconquête de la souveraineté tout en soulignant la régionalisation de la gestion des fonds européens.

La Région sud fait figure de championne française en tant que destinataire des fonds européens après avoir décroché 4,6 Md€ entre 2014 et 2020 et visant les 10 Md€ entre 2021 et 2027.  Le président du port phocéen a évoqué la possibilité de conventionner avec la collectivité régionale sur le courant de quai.

L’avenir de la DSP dans les mains de Bruxelles

« L’avenir du port de Marseille dans le cadre de la délégation de service public se joue à Bruxelles », rappelle aussi, plus pragmatique Pierre-Antoine Villanova, déplorant la concurrence exercée par Corsica Ferries. « Si mes navires battaient pavillon italien, j’économiserais 30 M€ par an de charges, de quoi acheter un navire neuf au GNL tous les ans ! ».

En matière de décarbonation, le directeur général de Corsica Linea a annoncé que l’introduction de la taxe européenne sur les émissions de carbone, qui va se traduire par un « coût de 15 M€ par an » pour la compagnie, allait se traduire par un « renchérissement progressif du prix du billet pour les voyageurs de 4 à 5 % ».

« L’OMI doit imposer une taxe carbone au niveau mondial. Comment les armateurs de taille modeste pourront-ils se décarboner à l’avenir ? », insiste de son côté Arthur Gibon, avocat associé chez Richemont Delvisol.

Pour autant, un seul mot d’ordre pour l’UMF et l’UPE 13 : se rendre aux urnes.

Nathalie Bureau du Colombier

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