L'édition 2017 de Riverdating, a permis 3 000 rendez-vous d’affaires entre acteurs européens du transport fluvial, multimodal et les logisticiens intégrant la voie d’eau. Cet événement, organisé par Voies navigables de France (VNF) les 29 et 30 novembre à Paris, célébrait cette année son 10è anniversaire.
Des atouts encore méconnus
L’accent a été mis une fois de plus sur les atouts environnementaux de la filière et le soutien aux entreprises, au travers de conférences et de trophées. VNF rappelle que le transport fluvial consomme jusqu’à 5 fois moins d’énergie que les autres modes de transport. Pourtant, en 2016, ce mode n’a représenté que 6,8 Mds de t-km, quand le routier approchait les 300 Mds de t-km.
Selon des études d‘APS Canal-Seine-Nord/Stratec, menée dans le cadre du projet du canal, les coûts moyens de transport sur 350 km reviennent à 12€/t sur un bateau à grand gabarit, 17€/t sur petit gabarit et 21€/t sur la route. Les (potentiels) chargeurs pourraient donc être séduits par ces arguments économiques. En octobre, VNF a organisé plusieurs ateliers en Picardie, une région où les flux ont chuté ces 10 dernières années, alors que le futur Canal-Seine-Nord-Europe devrait relancer le secteur.
Une campagne de sensibilisation en Picardie
Lors d’une conférence, le gestionnaire est revenu sur son initiative avec le témoignage des parties prenantes. Sur une cinquantaine de chargeurs réunis avec des opérateurs, logisticiens et autres acteurs politiques locaux, trois vont lancer leur première expérience fluviale.
Floryan Abramowshi, codirigeant de Oise Environnement Travaux Publics, spécialisé dans l’import de pierres naturelles, attend ses premiers conteneurs livrés au Havre pour début janvier. Ses flux venant d’Inde ou de Chine arrivaient jusque-là au port d’Anvers, puis étaient livrés sur les chantiers par la route.
Cette fois, ils seront acheminés par barge depuis le port avec une dernière portion restante par la route. "Nous étions intéressés par un mode de transport écologique, car c’est un critère de plus en plus important dans les appels d’offres pour les marchés publics. Mais nous ne savions pas à qui nous adresser", explique Floryan Abramowshi. "Grâce à ces rencontres, l’entreprise a pu réaliser notre projet".
Le dirigeant avoue de pas savoir ce que le coût de ce transport représentera, mais le critère environnemental était le plus important à ses yeux.