Transport combiné : le GNTC réclame "des actes"

À quelques jours de la fin du gouvernement actuel, il semblerait que le ministère abandonne le sort des acteurs du transport combiné à son successeur.

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Courriers, relances, interpellations, les demandes d’indemnisation du Groupement national des transports combinés – suite aux grèves SNCF de 2016 – restent lettres mortes. L'organisme attend un signe de l’État.

Las des vaines interpellations auprès du ministère de l’Environnement, le Groupement National des Transports combinés crie une fois de plus sa colère. Dans un nouveau communiqué, le GNTC dénonce "le mutisme total du ministère de tutelle au sujet de ses demandes de compensations financières suite aux grèves SNCF durant le printemps 2016. Il exige que le gouvernement mette en place un processus d’indemnisation rapidement, "comme il le fait dans ce type de situation exceptionnelle pour d’autres secteurs économiques…".

400 trains supprimés

Jean-Yves Plisson, délégué général du GNTC, déplore ainsi "un traitement avec deux poids deux mesures, puisque les voyageurs ont été indemnisés, mais pas les entreprises pénalisées".

Le groupement monte au créneau et rappelle que "la libre circulation sur le Réseau ferré national (RFN) des biens (et des personnes) – un droit fondamental européen – a été complètement bafouée" durant les 24 jours de grèves, entraînant la suppression de 400 trains sur les 1 400 programmés sur la période. La perte sèche de résultats pour la filière est estimée à environ 10,4 M€.

Silence radio

Depuis le mois de septembre 2016, plusieurs courriers ont été envoyés à Guillaume Pépy, président du directoire de la SNCF, et au secrétaire d’État chargé des Transports, Alain Vidalies. Les demandes et sollicitations de rendez-vous sont restées lettres mortes.

Seule Ségolène Royal, la ministre de tutelle, a délivré une réponse laconique en février, indiquant "faire procéder à l’étude des éléments" et promettant de tenir informé des suites données. Malgré un nouveau courrier du GNTC, silence radio de la part de tous les protagonistes.

Risque d'asphyxie

L’Officiel des Transporteurs a interrogé SNCF Logistics sur la question. L’opérateur précise que "Fret SNCF a géré en direct des demandes d’indemnisation de quelques clients quand des trafics commandés n’ont pas été réalisés faute de conducteurs. Toutefois, la majorité des trains supprimés en juin 2016 l’étaient en raison de mouvements sociaux chez le gestionnaire d’infrastructure SNCF Réseau". Également interrogé, ce dernier n’a pu fournir de réponse officielle.

À quelques jours de la fin du gouvernement actuel, il semblerait que le ministère abandonne le sort des acteurs du transport combiné à son successeur. Grenelle de l’Environnement ou Accord de Paris, l’État montre une volonté de lutter contre les effets du réchauffement climatiques sans s’engager économiquement. La filière du combiné rail-route manque d’être asphyxiée sans l’intervention de l’État. Le bilan s’avère mitigé pour Ségolène Royal qui laisse, avec ce dossier, un caillou dans la chaussure du ministère. 

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