Gefco accueille son premier train complet en provenance de Chine

Parti de Wuhan (Chine) le 3 novembre 2017, le convoi chargé de conteneurs de 40 pieds a donc effectué les 11 000 km du parcours en dix-neuf jours seulement, malgré deux transbordements inhérents à la différence d'écartement des rails existant en Russie.

Crédit photo Sébastien Joly
Gefco vient de passer du conteneur isolé au train complet en provenance de Chine grâce à la réception d'un premier train au terminal de Dourges le 22 novembre 2017. La mise en place d'une solution pérenne hebdomadaire est d'ores et déjà envisagée pour 2018.

Les échanges de trains de fret entre la Chine et l'Europe n'en finissent pas de se développer. S'inscrivant dans l'initiative "One-Belt-One-Road" lancée par le gouvernement chinois pour tirer profit de la nouvelle Route de la Soie qui relie la Chine à l'Europe, ce trafic a crû d'une manière considérable en l'espace de quelques années seulement. Il atteint aujourd'hui quinze trains par semaine entre la Chine et l'Europe et dix trains dans le sens retour.

11 000 km en dix-neuf jours

Une circulation supplémentaire a été ajoutée le 22 novembre 2017. C'est ce jour-là, en effet, qu'est arrivé au terminal de Dourges (Pas-de-Calais) le premier train complet Gefco. Parti de Wuhan (Chine) le 3 novembre 2017, le convoi chargé de conteneurs de 40 pieds a donc effectué les 11 000 km du parcours en dix-neuf jours seulement, malgré deux transbordements inhérents à la différence d'écartement des rails existant en Russie. Après dédouanement, la cargaison a été immédiatement expédiée vers l'usine de la Française de Mécanique, filiale de PSA à Douvrin (Pas-de-Calais).

Filiale à 75 % des Chemins de fer russes et à 25 % du Groupe PSA, le leader européen de la logistique a géré et coordonné ce projet avec ses partenaires ferroviaires des pays concernés (sept au total), avec la collaboration des équipes Gefco Forwarding de Shanghai, Moscou et Paris.

Vers une liaison régulière en 2018

Jusqu'à l'arrivée de ce premier train complet, Gefco gérait en moyenne un volume mensuel de 300 EVP (équivalents vingt pieds) transportés par le train dans les deux directions. Mais ce trafic était organisé en conteneurs isolés. "Nous avons donc réussi à massifier plusieurs semaines d'envoi en une seule opération pour réaliser ce premier train complet. L'autre nouveauté réside dans le fait que nous arrivons en France au plus près de nos clients. Il en résulte donc des économies de coûts et de délais. Il faut, en effet, savoir que 80 % des trains arrivant en Europe avaient, jusqu'à maintenant, pour destination finale l'Allemagne", souligne Isabelle Defranoux, directrice du fret ferroviaire combiné de Gefco.

2 fois plus cher mais 2 fois moins long

Depuis la mise en place des premiers acheminements entre la Chine et l'Europe à partir de 2013, Gefco a vu se réduire les temps d'acheminement liés à l'emprunt de l'itinéraire du Transsibérien. Cette durée, qui était de l'ordre de 11 à 12 jours n'est plus, aujourd'hui, que de 8 à 9 jours, grâce à l'effort des chemins de fer russes pour accélérer le transbordement des marchandises lié à l'écartement des rails (1,520 m en Russie au lieu de 1,435 en standard). De quoi permettre à Gefco d'envisager la mise en place d'une solution pérenne hebdomadaire, toujours via le terminal de Dourges, dans le courant de l'année 2018.

Cette nouvelle liaison devrait avoir un impact favorable sur la croissance des trafics à l'export dans les secteurs automobile et agroalimentaire, par exemple. D'autant que même si il est deux fois plus cher que le fret maritime, le fret ferroviaire est aussi deux fois moins long.

> À lire sur le même sujet : Un premier train venu de Chine a livré Décathlon à Dourges

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