L’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer) et l’Office of Rail and Road (ORR) ont passé au peigne fin le document de référence du réseau (DRE) d’Eurotunnel. Verdict : des progrès, mais plusieurs points d’amélioration subsistent. Parmi eux, les modalités d’allocation des capacités et la relation entre le cadre tarifaire proposé par Eurotunnel et ses coûts réels et prévisionnels, dont l'Arafer déplore le manque de transparence dans un avis du 22 février 2017.
Un planning d’offre de sillons
Concernant les modalités d’allocation des capacités, les régulateurs estiment que l’élaboration des plans d’affaires des utilisateurs et des potentiels nouveaux entrants repose sur l'offre disponible. D’où l’intérêt pour eux d’avoir un minimum d’information. "Le DRE 2018 devrait a minima indiquer combien de sillons sont offerts aux activités de fret et de voyageurs pour chacune des périodes horaires", précise l’avis.
Des différentiels de prix
En parallèle, l’avis pointe aussi la structure des modulations des redevances d’utilisation de la liaison qui diffère selon l’activité. Un exemple : pour le fret, le différentiel de droit de réservation et de droit de circulation peut atteindre 41 % selon qu’il s’agit de trains individuels réservés ou de trains hebdomadaires réservés alors qu’il ne s’élève qu’à 10 % pour la même période horaire et les mêmes offres sur le versant voyageurs.