"On parle beaucoup du développement du transport rail-route mais je trouve que celui-ci ne se concrétise pas suffisamment. Dans l’Hexagone, il me semble particulièrement judicieux de le privilégier sur l’axe nord-sud pour les transporteurs étrangers. Les avantages en matière de réduction de la pollution, de conditions de travail pour les conducteurs et de prix sont connus et on se demande pourquoi une volonté politique forte ne permet pas encore de passer des discours aux actes.
Les jeunes, pas opérationnels
Dans le secteur du transport routier de marchandises, le niveau de formation des jeunes conducteurs demeure insuffisant. Ceux-ci ne sont pas en mesure d’être directement opérationnels lorsqu’ils intègrent une entreprise ; il est par conséquent indispensable de les encadrer pour qu’ils acquièrent les bonnes pratiques, les bons réflexes, mais aussi pour se poser les bonnes questions. Il est regrettable de constater qu’ils ne sont pas assez sensibilisés à la répartition des charges dans les véhicules. C’est pourtant l’un des fondamentaux du métier de conducteur, que l’on assimile trop souvent au seul fait d’être au volant d’un poids lourd.
Des changements déroutants
D’autre part, en tant qu’entrepreneur, on estime toujours que le niveau de la fiscalité est trop élevé. Mais c’est surtout le fait que celle-ci change au rythme des gouvernements qui est le plus dérangeant. Quant aux réglementations, leur mise en œuvre n’est pas toujours judicieuse. Prenons l’exemple de la récente mise en place de la signalisation matérialisant la position des angles morts. Les autocollants n’étaient peut-être pas la meilleure solution. Lorsque l’on manipule plusieurs fois par jour une bâche, on est forcément obligé de la changer toutes les semaines."
• Siège : Villeneuve-le-Roi (94)
• CA 2020 : 3,3 M€
• Effectif : 32 salariés dont 27 conducteurs
• Parc : 33 véhicules dont 22 moteurs
• Activités : général cargo, stockage