Quand Areeba Rehman, dirigeante de Fretbay, décidé de déménager à Paris en 2006, elle peine à revendre ses meubles. Le souci ? Le coût du transport rebute les éventuels acheteurs. A l’époque, elle constate que 25 % des camions roulent à vide sur les routes françaises, tandis que 50 % ne sont qu'à moitié remplis. Après enquête auprès des professionnels du secteur, la jeune femme décide, en 2008, de lancer une bourse de fret pour particuliers destinée à transporter leurs objets volumineux ou les déménager, en bénéficiant des capacités disponibles des transporteurs, leur permettant ainsi d’utiliser leurs kilomètres à vide, et surtout de tarifs négociés. Depuis, 8 000 transporteurs constituent le réseau de Fretbay.
A la manière du covoiturage, le particulier dépose sa demande détaillée sur le site – déménagement, transport de mobilier, de véhicule, d’animaux… – et fait son choix après avoir reçu les devis, selon le tarif et aussi l’avis des autres usagers. Fretbay se rémunère en prenant une commission sur la transaction.
Flambée des transactions immobilières
Une opération gagnant-gagnant pour la dirigeante de la marketplace européenne d’écopartage de camions et permettant de réduire l’empreinte carbone des nombreux déménagements liés à la crise sanitaire. La pandémie a en effet profondément modifié le mode de vie des Français, bouleversé par le télétravail, la flambée des prix des logements dans les grandes villes, et la recherche de nature, outre la prise de conscience écologique.
De ce fait, les villes moyennes et certaines régions ont vu les transactions immobilières se multiplier à grand pas. Le marché de l’immobilier a ainsi explosé, et celui du déménagement avec. Fretbay revendique une économie de 75 % sur le prix d'une prestation "classique".