SMTRT : "Nous militons pour défendre le transport combiné et ces grèves risquent de détourner définitivement les clients du rail"

Thomas Pellegrin, directeur général de SMRT.

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Thomas Pellegrin est directeur général de SMTRT, société spécialisée sur l’axe Marseille-Paris en transport combiné rail-route. Il exprime sa difficulté à composer avec la grève sévissant actuellement dans le transport ferroviaire et les répercussions, à terme, sur l'activité en général.

"En cette période de grèves, c’est la galère dans le quotidien. Nous sommes spécialisés sur l’axe Marseille-Paris en rail-route. Bien que nous soyons en lien en permanence avec nos opérateurs, Novatrans et T3M, toute anticipation est impossible : les informations sont aléatoires ou nous arrivent en dernière minute. Un train peut prendre le départ mais se retrouver bloqué ailleurs sur le trajet. Entre le point de départ et celui d’arrivée, il peut se passer n’importe quoi. C’est le flou artistique total. Nous sommes pieds et poings liés et devons prévoir un quota de marchandises à faire passer sur la route.

Des tensions sur les demandes

Généralement, à partir du mois d’avril, les tensions apparaissent sur les demandes d’affrètement, comme l’an dernier où l’on a vu une pénurie de conducteurs. Là, les prix partent déjà à la hausse. Nous sommes dépendants du marché. Répercuter les surcoûts à nos clients paraît impossible car les contrats sont négociés à l’année. Les clients sont compréhensifs mais jusqu’à une certaine limite. Nous communiquons beaucoup pour jouer le plus possible la transparence.

Le fret ferroviaire négligé

Cette situation de grève reste dommageable car le fret ferroviaire est déjà ouvert à la concurrence et la question de la privatisation a déjà été abordée depuis longtemps. Nous militons toute l’année pour défendre le transport combiné rail-route et ces grèves risquent de détourner définitivement les clients du rail. Il n’offre pas la fréquence ni l’élasticité de la route et l’argument environnemental ne suffit pas. Seuls quelques chargeurs manifestent une conscience écologique, mais la plupart ne raisonnent que dans une logique financière et qualitative.

Je participe à plusieurs commissions de transport et je constate que le fret ferroviaire reste négligé car les marchandises ne votent pas. Dans les prochaines semaines, le pire qui pourrait arriver serait de ne pas avoir de solution de transport."
 

Repères

  • Siège : Le Rove (13)
  • CA 2016 : 16 M€
  • Effectif : 200 salariés, dont 140 conducteurs
  • Parc : 130 moteurs, 300 semi-remorques
  • Activités : lots partiels, groupage

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