Samuel Vals, Kuantic : "Le client ne souhaite pas être emprisonné dans des systèmes trop contraignants"

Dirigée par Samuel Vals, l’entreprise Kuantic, désormais intégrée au groupe Valeo, commercialise des boîtiers télématiques ainsi qu’un service de remontée d’informations pour les gestionnaires de flottes. Le temps d’un rendez-vous, le dirigeant s’est prêté au jeu de l’interview pour aborder avec nous l’actualité de son entreprise, l’évolution des solutions qu’elle propose et sa vision du métier de télématicien.

L’Officiel des Transporteurs : quelle est l’approche des constructeurs de poids lourds (PL) vis-à-vis de la télématique ?

Samuel Vals : Dans le PL, les constructeurs sont à un stade plus avancé. Il existe une véritable frontière technologique entre ces familles de produits. Souvent, il s’agit de solutions très coûteuses, notamment parce que les volumes sont moins importants que ce que l’on retrouve sur les voitures. De plus, les systèmes vont beaucoup plus loin dans l’intégration électronique, puisque historiquement les constructeurs de PL se sont entendus sur un standard commun, FMS (fleet management system), qui permet de partager des informations communes pour des opérateurs tiers qui ont besoin de récupérer des données. Ils ont, par ailleurs, déployé ces solutions télématiques pour leur propre usage : réaliser des études, récupérer des données pour faire de la maintenance préventive, analyser les comportements de conduite. Des acteurs comme Volvo, qui ont entre 500 et 600 000 véhicules connectés, sont importants. Ils gèrent une masse de données considérable, et disposent même d’une division qui récolte celles de certains concurrents, tels que Mercedes.

L’O.T. : L’évolution de la technologie liée au camion vous amène-t-elle à revoir vos solutions, à mettre à jour vos algorithmes ?

S.V. : Il est évident que lorsque les véhicules seront complètement autonomes, la formation à l’éco-conduite ne revêtira plus la même importance. Mais nous n’y sommes pas encore. Pour l’instant, le facteur reste primordial. Il y a moins de révolution au niveau technologie de motorisation que ce que l’on voit sur le véhicule léger. A priori, on reste sur du diesel, donc les bonnes pratiques de conduite ne changent pas. Sur le GNV, nous n’avons pas encore énormément de recul, et préférons attendre de l’expertise, notamment en provenance de Valeo.

L’O.T. : Dans le monde du transport routier de marchandises, il existe une variété de profils d’entreprises qui proposent ce genre de service – géolocalisation, TCO, etc. – qu’est-ce qui vous différencie ?

S.V. : Le client ne souhaite pas être emprisonné dans des systèmes trop contraignants. Cela découle de l’impulsion d’acteurs comme Amazon, qui a commencé comme étant un donneur d’ordre de plus en plus important, puis en développant ses propres solutions de dispatching, puis en rachetant des acteurs de la logistique et du transport. Ces gens-là viennent du monde de l’informatique. Ce sont ces profils qui font bouger les choses. Le fait que nous appartenions maintenant à Valeo nous permet de faire passer des messages, des choix technologiques. Être au cœur d’un système automotive, auprès des constructeurs constitue notre valeur ajoutée. 

> Lire l'intégralité de l'article dans L'Officiel des transporteurs n° 2957 du 18 janvier 2019.

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