Passe sanitaire en Italie : les transporteurs italiens montent au créneau

Paolo Uggè, président de Fai et de Conftrasporto-Confcommercio (la confédération du transport),

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Injuste, inadéquate compte tenu de la remontée des cas de contamination de coronavirus dans certains pays membres de l’Union européenne (UE). En Italie, les associations des professionnels du transport sont montées au créneau pour dénoncer la circulaire publiée à la mi-octobre par le ministère de la Santé et celui des Infrastructures et de la mobilité durable exemptant les routiers provenant de l’étranger du passe sanitaire. 

La circulaire ministérielle conjointe exempte les routiers provenant de l’étranger du passe sanitaire. Toutefois, les deux Ministères ont posé des conditions pour éviter les contacts entre les routiers étrangers non munis du passe sanitaire devenu obligatoire en entreprise depuis le 14 octobre et les chauffeurs italiens.

A commencer par l’interdiction pour les routiers de  nationalité étrangère de descendre de leurs cabines durant les opérations de chargement et déchargement des marchandises qui doivent être effectués par le personnel local munis de passe sanitaire. Autre mesure :  l’accès aux espaces communs fermés leur est également interdit sauf pour les sanitaires. L’objectif de cette décision est d’éviter une diminution voire une interruption des importations des marchandises essentielles.  

Une montée en flèche des tensions sociales

Pour la fédération des routiers italiens (FAI) et les autres associations comme FEDIT (fédération italienne des transporteurs), FITE (fédération italienne du transport) et AITI (association des entreprises de déménageurs italiens), l’explication tient la route : "compte tenu du volume important d’importations de marchandises essentielles dont l’Italie est tributaire notamment au chapitre de l’industrie et de la manufacture".

Mais elle pénalise les entreprises italiennes et favorise la concurrence déloyale. Pour les associations, elle risque aussi de provoquer une reprise de la contamination en Italie, "avec la présence de routiers contaminés par le coronavirus qui ne sont pas contrôler aux frontières" et en rebond, des mouvements de protestation  des chauffeurs italiens qui parlent déjà de discrimination.

En gros, les professionnels de transport craignent une montée en flèche des tensions sociales car l’autre côté des Alpes, la grogne monte parmi les routiers italiens très critiques vis-à-vis de l’introduction du passe sanitaire pour tous les travailleurs résident sur le territoire national. Notamment du côté des 25 % de chauffeurs réfractaires à la vaccination et qui doivent effectuer des tests de dépistage ponctuels pour obtenir le précieux sésame valable pendant 48 heures pour les non vaccinés. 

Une remise à plat de la circulaire

Dans un communiqué publié en début de semaine, Paolo Uggè, président de Fai et de Conftrasporto-Confcommercio (la confédération du transport), a lancé un appel pour demander la remise à plat de la circulaire exemptant les routiers étrangers. "Il faut recommencer à appliquer les normes inscrites dans le protocole souscrit au début de la pandémie qui a produit des effets importants en limitant la propagation de la contamination", estime Paolo Uggè.

Cela veut dire, limiter les risques en contrôlant systématiquement les certificats de vaccination des transporteurs et en leur demandant un passe sanitaire ou un document rédigé en anglais et démontrant la vaccination pour les ressortissants des pays qui n’ont pas introduit le passe sanitaire. 

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