L’invasion de l’Ukraine menace la logistique et les transports

Dès le 22 février, Hapag-Lloyd annonçait chercher une route alternative pour sa ligne "Black Sea Mediterranean Express", qui passe par Odessa, désormais sous les bombes russes.

Crédit photo Hapag Lloyd
L’invasion de l’Ukraine, et les sanctions adoptées en réponse contre la Russie par la communauté internationale menacent les secteurs de la logistique et des transports, bien au-delà de la zone ukrainienne. En quelques heures, le déclenchement de la guerre a paralysé les trafics routier, maritime, aérien et ferroviaire dans toute la région.

L’invasion de l’Ukraine, et les sanctions adoptées en réponse contre la Russie par la communauté internationale menacent les secteurs de la logistique et des transports, bien au-delà de la zone ukrainienne. L’Union européenne (UE) représente un tiers des échanges commerciaux avec la Russie.

L’Allemagne, qui fournit un tiers des produits achetés par la Russie à l’UE est particulièrement touchée par la paralysie des échanges depuis l’invasion de l’Ukraine par les soldats de Poutine. L’industrie automobile, la machine-outil, la chimie, la pharmacie et le secteur de l’énergie sont tout particulièrement touchés. Et par ricochets les transports.

La crainte d'une pénurie accrue de conducteurs

En quelques heures, le déclenchement de la guerre a paralysé les trafics routier, maritime, aérien et ferroviaire dans toute la région. Les transports routiers sont doublement affectés par la hausse du prix des carburants dans le sillage de la crise et par la pénurie accrue en conducteurs. Les routiers ukrainiens, nombreux sur les routes d’Europe, sont retournés auprès de leur famille ou se sont engagés dans la défense de leur pays, depuis que le gouvernement ukrainien a annoncé la mobilisation de tous les hommes âgés de 18 à 60 ans.

Les transporteurs allemand Hegelmann Gruppe, danois Freja ou hongrois Waberer’s, qui emploient de nombreux chauffeurs ukrainiens, s’attendent à une pénurie accrue en conducteurs. Rien qu’en Pologne et en Lituanie, les autorités accordent chaque année des dizaines de milliers de permis de travail à des routiers ukrainiens, devenus indispensables pour assurer la sécurité des approvisionnements en Europe centrale. Depuis le déclenchement de la crise, la plupart d’entre eux sont rentrés chez eux. "On constate que quantité de conducteurs ukrainiens n’ont pas repris le travail après les fêtes de noël orthodoxes, début janvier", affirme la fédération allemande des transporteurs BGL.

Trouver des alternatives

Les transports ferroviaires, et tout particulièrement la nouvelle route de la Soie, sont eux affectés depuis des mois par les tensions dans la zone, notamment à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, et entre la Pologne et l’Ukraine dont les ports comme les voies ferrées sont un pion stratégique pour la Chine sur la route vers l’Europe.

Autre secteur fortement touché, les transports maritimes sont affectés par le déclenchement des hostilités en Mer Noire. Dès le 22 février, Hapag-Lloyd annonçait chercher une route alternative pour sa ligne "Black Sea Mediterranean Express", qui relie le port grec du Pirée au terminal à conteneur russe de Noworossiisk. La liaison passe par Odessa, désormais sous les bombes russes. Deux jours plus tard, la société gérant le port de Hambourg, HHLA, fermait à son tour son terminal d’Odessa, dans lequel la société allemande a investi 170 millions d’euros depuis 2001.

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