Italie : les syndicats de routiers lancent un appel à la grève en Ligurie

Ce mouvement de protestation concerne trois ports régionaux dont Gênes.

Crédit photo Port de Gênes
Les syndicats des chauffeurs routiers italiens ont appelé à une grève de quatre jours dans la région de la Ligure. Ce mouvement qui concerne les trois ports régionaux de Gênes, La Spezia, Savone, les plates-formes logistiques et la frontière avec la France, ne fait pourtant pas l'unanimité.

Les syndicats des chauffeurs routiers italiens (Cna Fita, Confartigianato Trasporti, Fai, Fiap, LegaCooperative e Trasportounito) ont appelé à une grève de quatre jours dans la région de la Ligure. Ce mouvement de protestation concerne les trois ports régionaux de Gênes, La Spezia, Savone, les plates-formes logistiques et la frontière avec la France.

"Cette décision a été prise pour souligner les problèmes des transporteurs et des professionnels de la logistique en raison des nombreux chantiers ouverts sur les autoroutes de la Ligurie qui bloquent nos activités" ont déclaré les syndicats. Ils ont également souligné l’impact désastreux sur l’économie des transporteurs et de la logistique et les difficultés croissantes au niveau de la programmation des déplacements, la durée devenue "insoutenable" des files d’attente.

L'insécurité routière

 Les syndicats ont également soulevé la question de l’insécurité routière. "Le temps de conduite des routiers est ponctuellement rallongé et il y a de plus en plus d’accidents parfois mortels, durant les confinements, les professionnels de transport ont garanti les livraisons des biens primaires malgré une augmentation des coûts, aujourd’hui, les entreprises ne peuvent plus assumer ces augmentations car elles n’ont pas pu augmenter leurs tarifs". 

En parallèle, les syndicats ont demandé au ministère des Infrastructures et de la mobilité durable de débloquer une indemnité pour les transporteurs en s’inspirant de l’aide accordée aux professionnels du transport durant la pandémie et après l’effondrement du pont Morandi de Gênes qui pénalisait la circulation des poids lourds. Un geste opportun affirment les syndicats compte tenu des difficultés actuelles sur les autoroutes ligures tout en ajoutant, que la logique des aides n’est pas une solution viable sur le long terme.

En clair, l’intervention de l’Etat peut aider les transporteurs et les professionnels de la logistique confrontés à une augmentation ponctuelle de leurs coûts. Mais elle ne permet pas de relancer totalement l’économie pénalisée par les conditions dérivant de l’ouverture de nombreux chantiers sur les autoroutes de la Ligure. 

Des divergences

Reste que le torchon brûle entre les associations de routiers et des professionnels de la logistique car l’appel à la grève ne fait pas l’unanimité. L’association logistique pour l’intermodalité durable (ALIS) qui regroupe plus de 1 550 entreprises,  s’est déjà dissociée. Pour le président de l’association,  Marcello Di Caterina, "le pays traverse actuellement une phase sociale et économique délicate, cette grève va paralyser  des sites importants et ralentir la reprise économique"

ALIS évoque déjà des dommages importants avec le ralentissement inévitable des approvisionnements de biens et de matières premières au niveau notamment de l’agroalimentaire et des produits pharmaceutiques. "Réfléchissons car les menaces et les blocus ne règlent pas les problèmes, il faut au contraire dialoguer avec les institutions" a averti ALIS en demandant aux routiers, au gouvernement, aux autorités locales et régionales et aux forces de l’ordre d’intervenir pour empêcher la grève. 

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