Garder un œil sur la température dirigée

Les pertes liées aux ruptures de la chaîne du froid dans le transport pharmaceutique ont coûté 35 milliards de dollars (30 milliards d'euros) à l’échelle mondiale en 2018.

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À l’extrême, le transporteur peut permettre au chargeur de suivre, non seulement la position de sa marchandise, mais aussi sa température en temps réel. Né pour le transport de denrées périssables, le transport sous température dirigée s’étend aujourd’hui aux industries pharmaceutiques et électroniques ainsi qu’aux productions viticole et horticole. Le suivi du froid devient ainsi l’une des expressions les plus évidentes de l’Internet des objets appliqué au transport.

Le règlement CE 853/2004 détermine les températures maximales admises pour le transport des denrées réfrigérées et congelées. Hors des intervalles réglementaires, il y a "excursion de température". Celle-ci peut provoquer la perte de la marchandise et son refus par le destinataire. Hors agroalimentaire, près d’un produit de santé sur deux est sensible aux excursions de température. Globalement, les pertes liées aux ruptures de la chaîne du froid dans le transport pharmaceutique ont coûté 35 milliards de dollars (30 milliards d'euros) à l’échelle mondiale en 2018. Qu’il s’agisse d’alimentation ou d’autres marchandises sensibles, le respect des normes et des bonnes pratiques de distribution (BPD) impose la surveillance et la traçabilité de la température.

Une offre diversifiée

Le suivi du froid est fréquemment une option ajoutée à une "télématique remorque". Dans cette catégorie, on trouve par exemple l’Eko-Cold du télématicien rennais Ekolis. Quant aux carrossiers du froid et autres fabricants de groupes frigorifiques, ils proposent généralement des solutions télématiques intégrées. Toutefois, celles des carrossiers sont souvent fournies par une tierce partie. C’est le cas pour Kässbohrer, qui monte l’équipement Transics (Wabco).

En revanche, l’envergure mondiale des fabricants de groupes Carrier Transicold et Thermoking leur permet d’amortir le développement de leurs propres systèmes. Les sondes montées indépendamment du carrossier ou du frigoriste sont parfois appelées "tags", certaines sont totalement autonomes car alimentées par une pile ou par une batterie rechargeable. La fréquence de la transmission de leurs données ainsi que le réseau de données qu’elles emploient déterminent la durée de leur fonctionnement autonome.

Une cinquantaine de fournisseurs

Le "contrôle des températures dans les moyens de transport et les locaux d’entreposage et de stockage des aliments surgelés destinés à l’alimentation humaine" est l’objet du règlement CE 37/2005. Pour le froid négatif, les enregistreurs doivent être conformes à la norme NF EN 12830 éventuellement complétée par la norme NF E 18-150. Le ministère de l’Agriculture dresse une liste non exhaustive des enregistreurs de température de l’air à utiliser.

On y trouve une cinquantaine de fournisseurs depuis AeroData jusqu’à Woodley Electronics. Elle peut être téléchargée sur la page Web. Pour chaque équipement, cette liste précise les types de sondes, leur exactitude ainsi que leur procès-verbal de référence. Il est généralement délivré par Cemafroid, Cemagref, LNE, LCIE ou par le TÜV.

Lire l'intégralité de l'article (accès réservé) dans L'Officiel des Transporteurs n°3012 du 13 mars 2020.

 

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