Le Comité national routier (CNR) vient de publier une enquête sur le transport routier lituanien. Figurant en deuxième position du classement européen du CNR après la Pologne, le pavillon lituanien a vu son activité baisser en 2021. "La crise de la Covid en 2020-2021 et les conséquences du Paquet mobilité semblent cependant avoir affecté à la baisse l’activité des transporteurs lituaniens", souligne l‘enquête.
Les salaires progressent
Si l’international représente 93 % de son activité totale, le kilométrage annuel d’un poids lourd lituanien est ainsi plus faible, avec 132 300 km/an en 2021 contre 150 000 km/an en 2017. "Les conducteurs sous contrat lituanien affectés à l’international semblent rentrer plus souvent chez eux, en moyenne toutes les deux ou trois semaines. En 2017, les tournées étaient évaluées à 24 jours en moyenne", constate l’étude. Ainsi, en 2021, le kilométrage d’un conducteur affecté à l’international a atteint 115 000 km/an contre 136 000 km/an en 2017.
En termes de rémunération, les salaires ont progressé de 3,6 % en 4 ans, passant de 23 014 €/an en 2017 à 23 847 €/an en 2021. En cause : une progression des salaires minimums et des indemnités de déplacement. "Cette hausse est toutefois contenue par une forte baisse des cotisations patronales, passant de 32,60 % à 3,03 % depuis la dernière étude de 2017. La charge est alors imputée en partie aux cotisations salariales qui passent de 9 % à 19,5 %", tempère l’étude.
Les coûts augmentent
En parallèle, comme dans bon nombre de pays européens, certains coûts ont progressé ces quatre dernières années comme ceux des péages (+ 23,8 %), ceux de détention (+ 12,6 %) ou ceux liés à l’entretien et les réparations des véhicules (+ 11,9 %).
En revanche, les coûts liés au poste pneumatiques ont diminué de 45 % depuis 2017. En 2021, le coût annuel des pneumatiques était compris entre 1 500 € et 2 600 €. Au total, "le coût complet d’un poids lourd lituanien affecté à l’international s’établit à 0,84 €/km en 2021. En comparaison avec l’étude du CNR de 2017, le prix de revient est en augmentation de + 18 %", résume l’étude.