En Suisse, les camions zéro émission peuvent augmenter en longueur et en tonnage

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Le gouvernement suisse a prévu de prendre davantage en compte les émissions de CO2 dans le calcul de la taxe pesant sur les poids-lourds.

Crédit photo Hyundai
En Suisse, les camions à motorisation alternative bénéficieront à compter du 1er avril de nouvelles règles de circulation. Le gouvernementa en effet décidé fin 2021 que les véhicules à "zéro émission" pourront augmenter à partir du printemps prochain en tonnage et en longueur, à condition pour ce dernier point d’être équipés d’une cabine aérodynamique.

Après les pauses en cabine, la Suisse s'attaque à verdir sa flotte. En effet, les camions à motorisation alternative bénéficieront à compter du 1er avril de nouvelles règles de circulation. Le gouvernement suisse a en effet décidé fin 2021 que les véhicules à "zéro émission" pourront augmenter à partir du printemps prochain en tonnage et en longueur, à condition pour ce dernier point d’être équipés d’une cabine aérodynamique.

Favoriser le développement d’une flotte propre 

La Confédération -qui suit sur ce point une directive de l’Union européenne- espère ainsi favoriser le développement d’une flotte propre dans le pays. La réforme prévoit que les camions électriques pourront augmenter leur tonnage de jusqu’à deux tonnes ; une tonne seulement pour les véhicules circulant au GNL ou au GNC. Il est également prévu que la longueur d’un camion à cabine aérodynamique pourra atteindre 18,75 mètres, contre 16,50 mètres à l’heure actuelle.

Par ailleurs, le gouvernement a prévu de prendre davantage en compte les émissions de CO2 dans le calcul de la taxe pesant sur les poids-lourds. La réforme doit entrer en vigueur d’ici la mi-2023. Les camions répondant aux normes euro 4 et 5 sont déjà surtaxés depuis l’an passé.

Un "calcul simple" pour les transporteurs

Le défi des camions propres place la Confédération face à un défi. La politique d’incitations au développement des flottes de camions propres est en effet rendue en partie responsable de l’échec du développement du rail, pourtant présenté comme prioritaire par l’Etat. "Le calcul du montant du péage autoroutier prend en compte le taux d’émission des camions, rappelle ainsi le porte-parole de l’Office des transports Michael Müller. Le calcul est simple pour les transporteurs." Rouler avec un camion propre exempté de péage serait au final plus avantageux pour les transporteurs que le rail.

"Or les camions même sans émission provoquent des coûts pour la collectivité du fait de l’usure des infrastructures et des routes, des coûts liés aux embouteillages, et divers coûts externes", soulignait en 2019 un rapport au gouvernement. Sans compter les répercussions sur le péage autoroutier, qui rapporte 1,4 milliard d’euros par an à l’Etat.

Un succès mitigé

La Suisse a fait de la réduction de ses émissions de CO2 dans les transports l’une de ses priorités, notamment pour les marchandises. Avec un succès pour l’heure mitigé. La Confédération n’a ainsi pas tenu les objectifs qu’elle s’était fixés pour le rail au cours des deux dernières années. 900 000 camions par an ont circulé dans la république alpine entre 2019 et 2021 (dont moins de la moitié étaient en transit), soit 250 000 de plus que prévu.

La Suisse s’était fixé pour 2018 l’objectif de limiter à 650 000 par an le nombre de poids-lourds circulant dans le pays Un rapport gouvernemental doit livrer d’ici la fin 2023 des propositions pour améliorer le report sur le rail et le fluvial d’une partie du trafic poids-lourds nord-sud dans le pays, notamment du trafic intérieur.

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