Camions autonomes : la formation des superviseurs se précise

Les opérateurs pourront être placés dans un centre de supervision ou bien sur le terrain, à proximité des engins en activité. 

Crédit photo Einride
Dans le cadre de sa stratégie nationale sur les véhicules autonomes, la France vient de préciser le rôle et la formation des superviseurs à distance, qui vont pouvoir contrôler les camions et navettes sans chauffeurs à bord. 

Si l’avènement des camions sans chauffeurs sur les routes est encore loin, en dehors du cadre expérimental, la France vient de préciser les conditions dans lesquelles va pouvoir s’opérer la supervision à distance des opérations. Un arrêté publié le 7 août au Journal Officiel vient en effet ajouter un nouvel article (R. 3152-3) dans le code des Transports, en précisant "l’habilitation des intervenants à distance dans le cadre des systèmes de transport routier automatisé".

Cette nouvelle étape de la feuille de route de la Stratégie nationale de développement de la mobilité routière automatisée (2020 – 2022) tient à rassurer sur les conditions opérationnelles : la conduite sans chauffeurs ne s’effectuera pas à la légère.

Plusieurs expérimentations d’ici 2024

La conduite automatisée concerne l’utilisation de navettes passagers, dans un cadre bien délimité, ainsi que le transport de marchandises, le secteur qui nous importe ici. D’ici 2024, la France devrait lancer plusieurs expérimentations supervisées à distance de transport de biens sur sites fermés, ainsi que des solutions de transport automatisé pour la livraison du dernier kilomètre en centre-ville. Pour les surveiller, les opérateurs pourront être placés dans un centre de supervision ou bien sur le terrain, à proximité des engins en activité. Ils devront détenir un permis de conduire en cours de validité correspondant à la catégorie de véhicules qu’ils supervisent (permis poids lourds pour les plus de 3,5 t par exemple) et disposer de l'aptitude médicale du groupe 2 dit "groupe lourd".

Une formation qui peut sembler courte

De plus, les opérateurs devront avoir suivi au préalable une formation dédiée à la conduite supervisée, au cours de laquelle ils auront aussi appris à gérer les cas d’urgence en sachant répondre aux sollicitations des forces de l'ordre, des services de secours, des gestionnaires de voirie voire des usagers.

Le personnel opérant depuis un centre de supervision devra en outre connaître des méthodes pour éviter "les hypovigilances cognitives ou visuelles" (en bref, ne pas s’endormir derrière son écran), tout en étant à même d’endosser "la charge cognitive d'une situation de crise". Pour sa part, le personnel amené à intervenir sur le terrain devra savoir se positionner en sécurité pour donner les instructions de manœuvre. La durée minimale de cette formation peut sembler courte, compte tenu des enjeux et du contexte, puisqu’elle est fixée à 4 jours.

Exercice annuel

Cette formation est complétée par une ou des formations particulières relatives à la zone d’intervention des véhicules (moyens techniques et matériels spécifiques, spécificités du parcours). En piqûre de rappel, les superviseurs seront amenés à pratiquer au moins une fois par an un exercice portant sur un incident technique (dysfonctionnement du système) et un autre exercice porte sur un incident de parcours (collision, accident ou autre).

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