"Même si l’entreprise a choisi d’investir dans les moteurs roulant au biogaz, la TICPE reste un sujet d’inquiétude. Le sentiment que son évolution va encore favoriser les transports étrangers prédomine et on se prépare à devoir s’adapter à une fiscalité supplémentaire. En Normandie l’écotaxe n’est pour le moment pas au programme, mais il s’agit de rester vigilant. Malheureusement, tel n’est pas le cas dans la Région capitale où nous roulons au quotidien.
Inacceptable, économiquement et humainement
Le poids de la fiscalité continue de peser sur les entreprises françaises, ce qui n’est acceptable ni économiquement ni humainement. Pour que le transport routier de marchandises soit pris en considération, il convient de placer l’humain au centre et de prendre soin des conditions de travail et des rémunérations sans distorsion de concurrence. En l’état, on ne peut que craindre une pression supplémentaire sur les prix.
Des politiques éco-environnementales timorées
L’image du transport routier n’est pas satisfaisante et n’est pas en adéquation avec les services rendus au public. Beaucoup des efforts demandés aux entreprises de transport routier de marchandises sont pernicieux d’un point de vue économique, humain, mais aussi écologique. Il faudrait plutôt veiller à l’intérêt collectif et cesser de dénigrer le rôle fondamental que ce secteur joue. Il est temps de redorer l’image, certes, du transport, mais aussi de l’ensemble de ses métiers en permettant notamment une augmentation viable des rémunérations.
Étant de nature optimiste, je pense que l’on peut tabler sur une reprise de l’activité économique. Bien que tout le monde soit conscient de l’impact climatique et de la nécessaire transition écologique, les politiques éco-environnementales sont encore timorées et peu harmonisées au niveau national, voire européen."
Repères
• Siège : Fauville (27)
• CA (2020) : 2,8 M€
• Effectif : 30 dont 26 conducteurs
• Parc : 45 véhicules dont 25 moteurs
• Activités : général cargo, groupage et distribution, stockage