"Personne ne s’est réellement préoccupé du fret" pour l’OTRE, "un éloignement des lieux d’expédition de ceux de livraison" pour la FNTR. La faible prise en compte de la logistique du dernier kilomètre dans le projet de réaménagement de Bercy-Charenton qui a été approuvé début juillet par le Conseil de Paris inquiète les professionnels du secteur.
Actuellement, ce quartier du 12e arrondissement de Paris héberge plusieurs entreprises de logistique spécialisées dans le dernier kilomètre, qui livraient le cœur de Paris "avec des véhicules propres, souvent électriques, avec une faible autonomie pour répondre aux engagements du zéro diesel", rappelle la FNTR.
Une pression foncière
Hormis le programme du spécialiste de la logistique urbaine, Sogaris, qui a remporté en avril l’appel à projets Inventons la Métropole du Grand Paris, en partenariat avec Icade et Poste Immo, filiale de La Poste, le réaménagement du site se focalise davantage sur un projet de bâtiments à usage d’habitations et de services.
Ces vingt dernières années, l’activité logistique en Île-de-France est ainsi peu à peu repoussée hors des murs de Paris et de la petite couronne parisienne vers la grande couronne, voire vers les régions limitrophes, sous la pression foncière.
Une aberration, dénonce la FNTR, puisque "cette activité a besoin d’emprises foncières au plus près des bassins de consommation". "On ne saurait demander aux entreprises de déployer un plan zéro diesel à horizon 2024 si les lieux d’expédition sont de plus en plus éloignés des lieux de distribution", précise la FNTR.