Marseille : Smart port challenge, la lente érosion de la troisième édition

De la start-up qui n’a qu’un an d’existence à la PME assise sur son marché, l’identité des lauréats de la troisième édition du Smartport challenge a été révélée le 19 juillet.

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Recyclage des déchets, mesure et réduction de l’empreinte carbone, production de biométhane et d’électricité verte… L’édition 2021 du Smart Port challenge lancée en mai sera résolument placée sous le signe de la transition énergétique. Une édition également marquée par la faiblesse du nombre de dossiers de candidature déposés. Le 19 juillet, les grands groupes privés et publics prescripteurs et les partenaires du programme ont sélectionné 9 lauréats qui devront plancher tout l’été pour codévelopper leur solution qui sera présentée en novembre prochain. 

La formule s’essouffle-t-elle à la manière des énièmes éditions de Star Academy, effet collatéral du covid ou challenges trop complexes à relever ? Pour cette troisième édition du Smartport Challenge marseillais lancée en mai 2021 seulement 29 dossiers déposés contre 57 en 2020. La CCI invoque des délais plus courts cette année pour déposer les dossiers. Neuf ont été sélectionnés et les noms des lauréats annoncés le 19 juillet 2021.

À la manière du télécrochet, certaines de ces entreprises connaîtront le succès quand d’autres sombreront dans les limbes de l’oubli. Que deviendront Farwind, Bee&Co, Synchronicity, Digital Logiq, Deki, Ineo-Sense, Wixar, Edikom, guideMeCity ? Ces start-up entendent pour l’heure relever les défis posés par les grands groupes, décrocher des marchés et empocher les 15 000 € afin d’accélérer le développement de leurs solutions.

Un foisonnement d'idées

C’est le cas par exemple de Farwing Energy. Centraliens, les fondateurs ont mis au point une preuve de concept d’éolien mobile en mer et espèrent lancer leur prototype de voilier hydrolienne de 80 m de long fin 2022. Cette start-up entend répondre au défi lancé par EDF visant à valoriser la digue du large en y développant des énergies renouvelables.

C’est un hors sujet pour Sakowin, engagée sur de la production d’hydrogène, quand CMA CGM souhaitait trouver une solution à partir de déchets ménagers pour verdir son GNL. Véolia a sélectionné Bee &CO et Synchronicity pour valoriser les déchets organiques en circuit court sur les bassins Est. Interxion fait appel à Digital Logiq pour concevoir un comparateur énergétique avec un serveur chez le client et un cloud hébergé. Un nouvel argument commercial pour le géant américain qui construit son troisième data center sur le port de Marseille.

La traque au CO2 est ouverte chez Hammerson, propriétaire des Terrasses du port qui a confié à Deki, start up engagée dans la logistique du dernier kilomètre, le soin de  développer une solution de calcul de l’empreinte carbone liée aux déplacements de ses clients et fournisseurs.

Quatre mois de conception

Quelques défis plus originaux proposent de mettre en relation les étudiants et les entreprises, de promouvoir le patrimoine culturel et maritime de la cité phocéenne ou encore de fidéliser le croisiériste en escale. Les lauréats révéleront en novembre leurs solutions lors du Smart port Day.

Durant quatre mois, les entrepreneurs seront suivis dans la conception de leurs projets par dix experts issus de Kedge Business School, thecamp, partenaire historique de l’événement étant aujourd’hui au bord du naufrage. D’ailleurs, ne faudrait-il pas imaginer un challenge pour remettre à flots ce navire voué à l’innovation pour qu’il puisse enfin trouver son modèle économique ?  

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