La Cour des comptes "audite" le port de Marseille

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Le 13 février, la Cour des comptes a publié un rapport pointant notamment la situation financière, la constitution du directoire, la stratégie de développement du Grand port maritime de Marseille (GPMM).

Crédit photo GPMM
La Cour des comptes passe au crible la situation financière, la gouvernance et la stratégie de développement du Grand port maritime de Marseille (GPMM) sur la période 2009-2014, dans un rapport publié le 13 février.

Le 13 février, la Cour des comptes a publié un rapport qui décortique notamment la situation financière, la constitution du directoire, la stratégie de développement du Grand port maritime de Marseille (GPMM). "Le GPMM est confronté à plusieurs défis dont la résolution conditionne la possibilité de restaurer la confiance et la croissance du port", assure la Cour.

Une situation financière dégradée

Le rapport relève une dégradation financière avec notamment un recul du chiffre d’affaires de 17 % depuis 2009 et une structure impactée par la quasi-disparition des recettes d’outillages. "La réforme portuaire aurait dû se traduire par une contraction des charges grâce au transfert des outillages et des personnels. Toutefois, son coût a pesé lourdement sur les comptes du port jusqu’en 2014", constate la Cour.

Malgré un résultat net positif, la Cour s’inquiète d’une capacité d’autofinancement qui s’est dégradée à 25 M€ et d’un niveau d’endettement représentant 190 M€ en fin de période. "Le poids élevé des intérêts d’emprunt contribue à creuser le déficit d’exploitation", précise également le rapport.

Pour défendre la comptabilité du port, Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, explique dans un courrier adressé à la Cour que "le recul du chiffre d’affaires est principalement lié à des évolutions externes qui ont conduit le port à mettre en œuvre de nouveaux leviers de croissance".

Des points de fragilité identifiés

Saluant l’implication des différents acteurs de la gouvernance, la Cour estime toutefois que "le format restreint du directoire, qui avait vocation à être provisoire, doit prendre fin". D’autant que "dans un contexte de rareté des financements, la stratégie de développement du GPMM, axée sur une diversification des trafics et sur la transition énergétique, est complexe à mettre en œuvre", soutient la Cour. 

Selon la Cour, le port semble avoir encore des marges de progression en termes de performance commerciale. "Certains investissements indispensables à une plus grande fluidité du passage portuaire, critère essentiel pour les armateurs, tardent à se concrétiser". Pourtant, le port affiche une meilleure fiabilité, notamment du fait d’une nette diminution de la conflictualité, "le nombre de jours de grèves ayant diminué de 73 % entre 2009 et 2014", observe le rapport.

En réaction à ce rapport, la présidente du directoire du GPMM, Christine Cabau Woerhel, a tenu a précisé dans un courrier qu’elle a, elle aussi, adressé à la Cour des comptes que "les points de fragilité financière, sociale et économique, sont identifiés et font l’objet d’une vigilance particulière et constante."

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