Renaud Lagrave, Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine : "Le Conseil régional soutient la réouverture de plusieurs lignes de fret ferroviaire"

Renaud Lagrave, vice-président du conseil régional de nouvelle-aquitaine chargé des infrastructures, des transports et des mobilités

Crédit photo Aurélien Marquot
Renaud Lagrave, vice-président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine chargé des infrastructures, des transports et des mobilités, revient sur les derniers projets ferroviaires de la Région mais aussi sur les efforts consentis pour aider les transporteurs à verdir leurs flottes.

L’Officiel des transporteurs : la Région Nouvelle-Aquitaine mise notamment sur le report modal. Où en est-on aujourd’hui dans le développement du fret ferroviaire ?
Renaud Lagrave :
Le conseil régional soutient la réouverture de plusieurs lignes de fret ferroviaire, comme la ligne Niort-Thouars, dans les Deux-Sèvres. Cinq cent mille tonnes provenant des carrières locales vont repartir sur train. Les carriers n’attendent que ça. D’autres lignes sont en cours de travaux, tels les axes Agen-Auch ou Mont-de-Marsan-Tarbes.

Des lignes traditionnelles mixant transport de voyageurs et fret sont également en rénovation. Et le conseil régional va financer quasiment à 100 % la rénovation de la ligne Laluque-Tartas, dans les Landes, pour du transport de produits chimiques.

Nous aidons les entreprises à réaliser des installations terminales embranchées (ITE) en ayant une politique incitative, en soutenant des opérateurs ferroviaires de proximité (OFP) sur le territoire. Cela n’est pas suffisant, notamment à cause d’une différence d’écartement des voies du côté espagnol. Le flux ferroviaire s’arrête à la frontière. Mais cela devrait évoluer dans les années à venir, grâce à une volonté de conversion des voies espagnoles. On l’espère beaucoup pour endiguer le flux de camions dans le sud de Bordeaux.

L'O.T.: comment la Région œuvre-t-elle au verdissement de la flotte de marchandises ?
R. L. :
Nous avons monté un dispositif pour aider les entreprises à acquérir des motorisations alternatives et changer leurs véhicules. Nous finançons par exemple le différentiel entre le prix d’un camion Euro 6 et celui d’un camion fonctionnant au bioGNV. Nous misons beaucoup sur cette énergie en subventionnant la construction de stations de distribution sur le territoire et l’installation de méthaniseurs.

Grâce à ceux déjà installés, nous sommes en mesure d’alimenter 500 camions. Deux cents moteurs ont déjà basculé au niveau régional. L’augmentation du prix du gaz vient actuellement bouleverser cette belle dynamique. Nous souhaitons que la Région soit autonome en bioGNV à l’horizon 2050.

L'O.T. :quels sont vos autres axes de travail ?
R. L. :
Le manque de conducteurs est un vrai sujet. Nous essayons d’aider les entreprises en montant des formations professionnelles de proximité, dans les départements, avec plus ou moins de succès selon les territoires. Par ailleurs, nous avons lancé une étude avec l’observatoire régionale des transports (ORT) pour connaître les flux de marchandises à l’intérieur de la Région. Les résultats seront connus à l’automne.

Lire l'intégralité de l'entretien (accès réservé) dans L'Officiel des Transporteurs n°3120 du 15 juillet 2022.

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